Les plus importants gènes prédisposant au risque de développer la forme la plus répandue du diabète, dont l'augmentation est favorisée par l'épidémie d'obésité, viennent d'être identifiés par une équipe internationale. Ces découvertes, publiées hier dimanche en ligne par la revue scientifique britannique Nature, ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques et de prévention avec la mise au point d'un test. «La dissection du génome des diabétiques permet d'élucider environ 70% de la prédisposition à faire un diabète de type 2 (DT2)», la forme la plus répandue du diabète, souligne le coauteur de l'étude. Certains des gènes identifiés, particulièrement le transporteur de zinc, indispensable à la sécrétion de l'insuline par le pancréas, constituent une cible thérapeutique idéale pour combattre la maladie, selon les chercheurs. Plus de 200 millions de personnes sont diabétiques dans le monde et ce nombre devrait presque doubler d'ici à 2030, avec l'épidémie d'obésité qui touche actuellement 1,1 milliard de personnes dont 150 millions d'enfants. Mais la prédisposition héréditaire joue également un grand rôle lorsqu'on grossit. «Dans un à deux ans, nous serons capables d'utiliser un test génétique qui permettra de dire son risque à un adolescent un peu en surpoids, qui a un père ou une mère diabétique», a expliqué le même spécialiste. Cela pourra le motiver pour adapter son alimentation, faire du sport et, en perdant du poids, réduire son risque de diabète, cause de maladies cardiaques, rénales, de cécité, d'impuissance et d'amputations, explique-t-il.