Oter de la graisse abdominale, ajouter de la graisse pour effacer les rides ou remodeler les seins, éviter que le stress favorise l'obésité, c'est le rêve que laissent entrevoir les organismes de recherche américain et australien associés à des travaux scientifiques publiés, hier, dimanche, en ligne par la revue Nature Medicine. Cette découverte faite sur des souris pourrait «révolutionner la chirurgie plastique reconstructrice et esthétique et le traitement de maladies associées à l'obésité humaine». «Nous savions depuis plus de dix ans qu'il y avait un lien entre le stress chronique et l'obésité», déclare le Pr Herbert Herzog. «Maintenant nous avons identifié la voie exacte de signalisation, c'est-à-dire la chaîne d'événements moléculaires qui lient le stress chronique à l'obésité», ajoute le Pr Herzog, un des principaux auteurs de l'étude. Alors que plus de 300 millions de personnes dans le monde souffrent d'obésité et 800 millions d'autres de surpoids, selon des estimations internationales, les recherches se multiplient pour trouver des molécules-miracles. Mais le chemin est long d'une découverte biologique à un médicament anti-obésité commercialisable.