Résumé de la 19e partie n Ali a brisé le palais de verre où l'avait enfermé, depuis l'enfance, son père. Il est entraîné par des jeunes gens, dilapidant le trésor de son père. Et voilà que le roi revient de pèlerinage... Ou je rapporte ce que j'ai perdu ou je quitte à jamais mon pays ! Il s'en va donc, sans destination précise. Il ne connaît personne et c'est la première fois qu'il part de chez lui. Mais il se confie à la providence, se disant qu'il finirait bien par trouver quelqu'un qui l'aiderait. Il marche longtemps. La nuit est sur le point de tomber et il erre toujours. Il est fatigué et il a faim. Il regrette bien le temps où il était dans son palais de verre, ne se souciant guère de ce qui se passe à l'extérieur, dormant, mangeant, ne courant aucun risque... Hélas, il n'aurait pas dû écouter cette vieille Setoute qui, il en est sûr maintenant, l'a poussé à briser son château de verre... Mais il est trop tard pour revenir en arrière ! — Qui va là ? La voix est si forte qu'il recule. — Je suis un pauvre voyageur égaré, dit-il Une ombre gigantesque surgit et un homme apparaît. — Voyageur perdu, tu es sur mes terres ! L'homme, avec ses cheveux et sa barbe hirsutes, ses yeux globuleux et son front bombé fait peur au jeune prince. Il n'a pour vêtement qu'une peau de bête, nouée autour de la taille, et une autre, couvrant son torse et une épaule à moitié. Il est chaussé de mocassins, également en peau de bête. — Qui es-tu ? reprend la voix tonitruante — Je suis le prince Ali — Je ne reconnais aucun prince sur mes terres ! — Accepte bien mes excuses, mon seigneur ! Je vais retourner sur mes pas ! Le géant se calme aussitôt. — Bon, je veux bien te pardonner... Mais dis-moi, pourquoi tu erres si loin du royaume de ton père ? Tu n'as donc pas peur de faire de mauvaises rencontres ? — Hélas, mon seigneur, j'ai encore davantage peur de mon père qui revient demain de pèlerinage ! — Raconte-moi ce qui t'est arrivé. Et le jeune prince, bien que terrorisé par la stature de l'homme, lui raconte son histoire. Dans le détail. — Que dira mon père quand il découvrira, demain, que j'ai tué — en les faisant trop courir — ses chevaux et que j'ai dilapidé ses biens ? L'homme sourit montrant ses dents acérées comme des couteaux. — Je suis un ogre. Je peux te rendre tout ce que tu as perdu, en chevaux et en or, mais à condition que sept jours après le retour de ton père, tu viennes me retrouver à cet endroit ! — J'accepte, dit le prince. L'ogre tourne sa bague magique, sept chevaux vigoureux et sept coffres pleins d'or surgirent. Le prince charge les coffres sur les chevaux et rentre au palais. (à suivre...)