Résumé de la 18e partie n Sur les conseils de Setoute, le prince Ali brise les parois du palais de verre dans lequel son père l'a enfermé depuis l'enfance pour le préserver du regard des hommes. Les jeunes gens, rassemblés dehors, peuvent voir, pour la première fois, leur prince. Lui aussi les regarde et s'étonne de voir tant de garçons de son âge. Il regarde aussi le paysage : les arbres, au loin les toits des maisons, les minarets des mosquées... Comment son père a-t-il pu le tenir aussi longtemps dans l'ignorance du monde extérieur ? — Comme c'est beau, se dit-il, pourquoi mon père m'a-t-il caché tout cela ? Cependant, les gens, d'abord étonnés de voir leur prince, se mettent à l'ovationner : — Vive le prince ! Vive le prince ! Il leur fait signe de la main. Les jeunes gens se mirent à crier : — Viens ! Viens ! Il hésite, se rappelant l'interdiction de son père. — Ne reste pas là, crient les jeunes gens, tu as été trop longtemps enfermé dans ce maudit palais, ta place est parmi nous ! Il se dit qu'ils ont raison. Sa place n'est pas dans un palais de verre, mais parmi ces jeunes. Il les rejoint donc. — Qu'allons-nous faire ? demande-t-il à ses compagnons — Nous allons nous amuser, lui disent-ils — Allons à la chasse, propose l'un d'eux Il donne l'ordre de préparer les chevaux de son père, pour lui et ses compagnons. Sur le conseil de ces derniers, il puise également dans le trésor royal. En sept jours de courses et de dépenses, il fait mourir d'épuisement les chevaux et dilapide sept coffres pleins de pièces d'or. Le huitième jour, n'ayant plus rien à tirer de lui, ses compagnons l'abandonnent. C'est alors qu'il fait le bilan de cette folle semaine. — Mon Dieu, se dit-il, j'ai tué les chevaux de mon père, les meilleurs du pays, m'a-t-on dit, et j'ai épuisé totalement son trésor ! C'est alors qu'on vient lui faire cette annonce. — Ton père revient de pèlerinage. Il a dépêché un émissaire pour dire qu'il arrive demain... Prépare-toi à aller à sa rencontre ! Un autre lui dit. — Il ne sait pas que tu es sorti du palais de verre, tu lui feras une grande surprise ! Mais au lieu de se réjouir du retour de son père, le jeune homme se met à pleurer. — Mon père sera certainement heureux de voir que je suis devenu un homme, mais comment l'accueillir ? J'ai fait périr ses chevaux et dilapidé ses biens ! Il décide de partir, en se promettant soit de rembourser tout ce qu'il a perdu, soit de quitter à jamais son pays ! (à suivre...)