Dans beaucoup de cultures, les cheveux sont sollicités dans les rites. Ainsi dans des pays, des régions et des continents (Chine, Moyen-Orient, Afrique) les cheveux défaits, arrachés ou épars, sont un signe de deuil. Dans les danses, les cheveux défaits de la femme sont un appel lancé en direction de l'homme ou un signe de soumission. Dans certaines traditions les cheveux défaits sont aussi un signe d'agressivité. Chez les Anciens Indiens, c'était l'attribut des dieux terrifiants, mais aussi du Dieu Civa. Dans la mythologie grecque, les Gorgones portent également les cheveux épars. Beaucoup de danses, dans le monde se pratiquent les cheveux épars. On connaît au Maghreb, la danse du nakh ou danse des cheveux, pratiquée principalement dans le Sud algérien (Oued Souf, Touggourt), le Sud tunisien (Zarzis, Médénine) et la Libye. Le mot nakh est rapporté parfois au verbe arabe naxa, qui signifie «s'agenouiller», en parlant du chameau qui veut se reposer ou de la chamelle qui balance son cou au moment de l'accouplement. Les femmes, vêtues de noir et portant leurs bijoux en argent, sont assises en demi-cercle sur le sable et les cheveux défaits, elles balancent leur tête d'avant en arrière, penchées tantôt à droite, tantôt à gauche. Les hommes assistent à cette danse. Ils sont également assis, face aux femmes. Un poète, assis au centre, entonne un chant à six couplets, soutenu par un joueur de tambour qui va accompagner la danse. Celle-ci ne s'arrête qu'à l'épuisement des danseuses. Les femmes mariées ne participent pas à cette danse qui a, avant tout, pour objet de séduire les jeunes gens qui y viennent pour y choisir une fiancée.