L'option participationniste des ârchs aux élections législatives du 17 mai prochain, s'est précisée lors d'un conclave interwilayas d'Akfadou (Béjaïa) qui s'est tenu ce week-end. Si pour la coordination de Béjaïa, la question est tranchée, pour celles de Tizi Ouzou et de Bouira, il reste l'écueil des textes fondateurs du mouvement citoyen, particulièrement son «code d'honneur». En effet, ce texte interdit au mouvement ainsi qu'à ses membres de prendre part à toute élection, tant que les revendications citoyennes, soutenues dans la plateforme d'El-Kseur ne sont pas pleinement et entièrement satisfaites. A ce propos, il y a lieu de rappeler les propos et autres déclarations des ârchs, exhortant le Chef du gouvernement à relancer le dialogue suspendu depuis sa succession à Ahmed Ouyahia et lui demandant la signature d'un accord final pour l'application de la plateforme d'El-Kseur. Celui-ci, s'il avait été concrétisé, aurait, aujourd'hui, permis aux délégués de prendre part à la course électorale pour les législatives, sans avoir à transgresser ses textes. Ce qui n'est pas le cas.A l'argument de la coordination de Béjaïa qui justifie sa position participationniste par le fait que cela «constitue un moyen pour continuer le combat», Tizi Ouzou et Bouira opposent le code d'honneur. Il faut noter qu'au sein de ces deux coordinations, des délégués se sont prononcés pour la participation et il y en a même qui se sont rapprochés des services concernés par l'organisation du scrutin pour se renseigner sur la participation des indépendants, nous dit-on. Mais faute de consensus, il faut encore se concerter, ce que la coordination de Tizi Ouzou fera ce jeudi, dans un conclave de wilaya qui sera consacré à ce point et d'en sortir avec une position tranchée, que déjà on suppose favorable à la participation. Alors, il restera à justifier la «transgression» des textes du mouvement. Article 2 : ne pas exploiter la mémoire des victimes à des fins lucratives ou partisanes. Article 5 : ne pas utiliser le mouvement à des fins partisanes et ne pas l'entraîner dans des compétitions électorales ou des options de prise de pouvoir. Article 6 : ne pas briguer un quelconque mandat électoral jusqu'à satisfaction de la plateforme d'El-Kseur.