Blida l La lecture publique a enregistré un net recul à Blida où les bibliothèques sont très peu fréquentées, a-t-on constaté. Le peu d'engouement des jeunes pour la culture en général et la lecture en particulier relève de plusieurs facteurs, selon un responsable chargé de la culture au niveau de l'APC, qui a relevé l'environnement social «peu favorable» au développement de l'activité culturelle, «l'état lamentable» de ces espaces, à l'image de la bibliothèque municipale dont la structure «menace ruine», et «la pauvreté du fonds documentaire». L'absence d'une politique du livre, dont les prix sont souvent hors de portée des petites bourses, constitue un autre obstacle qui entrave la promotion et le développement de la lecture, a-t-il fait observer. La multiplication, ces dernières années, de salles de jeux et de cybercafés qui attirent de plus en plus de jeunes, a également contribué au recul de la lecture au niveau de la ville de Blida. Les bibliothèques et les salles de lecture relevant des centres culturels et maisons de jeunes de la ville disposent d'un fonds documentaire constitué de quelque 40 000 ouvrages en arabe et en français. Une grande partie de ces ouvrages traite de thèmes littéraire, religieux et d'histoire alors que la part réservée aux ouvrages scientifiques est très limitée. Conçues initialement pour être des centres de rayonnement culturel, une grande partie de ces bibliothèques ont été progressivement abandonnées ou reconverties en simples salles de lecture où les élèves viennent réviser leurs cours ou faire leurs devoirs.