Les députés belges examineront, après-demain, mardi, la demande de naturalisation du chanteur français Johnny Hallyday, une démarche motivée par des raisons «sentimentales» selon l'ancien «yéyé» mais qu'un parfum d'évasion fiscale risque de faire échouer. Pour obtenir la nationalité belge, il faut en principe avoir sa résidence principale en Belgique depuis au moins trois ans — ce que Johnny n'a pas — ou, à défaut, être en mesure de prouver d'autres «attaches véritables avec la Belgique». Une exigence à laquelle Johnny Hallyday, de son vrai nom Jean-Philippe Smet, né le 15 juin 1943 à Paris d'une mère française et d'un père belge, tente de répondre depuis qu'il a surpris ses fans en annonçant, début 2006, qu'il souhaitait obtenir la nationalité belge. «Ma filiation me lie de façon certaine à la Belgique, pays de mes racines», explique ainsi Johnny. Evoquant son père Léon Smet, un Bruxellois aujourd'hui décédé, Johnny Hallyday souligne qu'il aurait pu, lui aussi, «être Belge le jour de (sa) naissance, en 1943, s'il n'y avait pas eu de discrimination, à cette époque, entre les enfants légitimes et ceux nés hors mariage».