Constat n L'apiculture semble se concentrer principalement dans trois régions du pays, à savoir la Kabylie, la Mitidja et l'Est du pays. Après avoir été désertée une décennie durant, l'apiculture a connu, ces dernières années, un engouement notable à la faveur de l'amélioration de la situation sécuritaire du pays et de l'octroi par l'Etat d'aides conséquentes dans le cadre des différents dispositifs de soutien à l'activité agricole mis en place depuis l'an 2000. Concrètement, le nombre d'apiculteurs qui était insignifiant au milieu des années 1990 a atteint 24 000 en 2005, alors que celui des ruches est passé de 360 000 en 2000 à quelque 950 000 en 2006. «Il s'agit de 950 000 ruches pleines ou colonies d'abeilles», tient à préciser Mme Karima Izeboudjène, responsable du bureau des petits élevages au ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Et de signaler : «Notre objectif est d'atteindre 1,3 million de ruches pleines dans un proche avenir.» Ainsi donc, la production nationale de miel qui tournait autour de 1500-1600 tonnes par an à la fin des années 1990 a sensiblement augmenté pour atteindre 2 600 tonnes par an en moyenne, ces dernières années. Soit environ 6 kg par ruche. Pourtant, la politique tracée par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural visait surtout à augmenter les effectifs. «Ce n'est qu'à partir de cette année qu'on va s'atteler à améliorer la production qui, il faut bien le signaler, ne figurait pas parmi nos objectifs», dira à ce propos Mme Izeboudjène. Et d'ajouter : «Désormais, il y aura moins d'essaims et plus de production, c'est du moins l'objectif qu'on s'est assigné.» Cela étant, l'apiculture semble se concentrer principalement dans trois régions du pays, à savoir la Kabylie, la Mitidja et l'Est du pays. A titre d'exemple, sur les 950 000 ruches recensées au niveau national, environ 100 000 se trouvent dans la wilaya de Tizi Ouzou. Pour leur part, Blida, Médéa, Boumerdès, Béjaïa, Jijel, Annaba et El-Tarf sont considérées comme des wilayas à forte vocation apicole. Néanmoins, les potentialités mellifères de certaines régions demeurent encore inexploitées. D'où la nécessité de réorienter l'activité. «C'est un travail qu'on a déjà entamé après avoir constaté que la filière est saturée dans certaines régions, ce qui influe négativement sur la production», notera à ce sujet Mme Izeboudjène. Par ailleurs, il faut signaler que de plus en plus de jeunes investissent dans l'apiculture. Selon la responsable du bureau des petits élevages au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, la filière est en train de rajeunir. «Beaucoup de jeunes diplômés nous sollicitent pour bénéficier des aides que nous accordons», fait-elle remarquer tout en soulignant que même les femmes commencent à s'intéresser à l'apiculture.