Résumé de la 32e partie n En dépit de l'avertissement de leur sœur, les six filles stupides ont laissé l'ogresse entrer chez elles. — Maintenant, disent les filles, donne-nous à manger les crêpes que tu nous as ramenées ! — C'est vrai, dit l'ogresse, vous mangerez les crêpes, ensuite, c'est moi qui mangerai ! Aïcha frémit, comprenant que ce sera elle et ses sœurs qui serviront de repas à l'ogresse. L'ogresse prend les crêpes et en distribue aux filles. Si les sœurs de Aïcha se mettent à manger goulûment, Aïcha, elle, cache sa part. D'ailleurs, l'ogresse ne tarde pas à réclamer ses crêpes. — Rendez-moi mes crêpes, autrement je vous dévore ! — Aïcha sort sa crêpe : — La voilà — Non, non, dit l'ogresse, je plaisantais ! Un moment après, l'ogresse commence à avoir faim. — Je veux manger, dit-elle — Nous avons du couscous, dit l'aînée des filles — Le couscous ne me suffit pas, dit l'ogresse, je veux de la viande ! — Nous n'avons pas de viande, dit la fille — Donnez toujours votre couscous, dit l'ogresse, nous verrons ensuite. Les filles lui apportent une grande écuelle de couscous et l'ogresse se met à manger goulûment. Tandis qu'elle est occupée à manger, Aïcha supplie ses sœurs de fuir. — Dès qu'elle aura mangé le couscous, elle se retournera contre nous ! — Tu es folle, disent les sœurs, a-t-on vu une tante manger ses nièces ? Tais-toi, sinon on va rapporter à l'ogresse ce que tu viens de nous dire ! Aïcha comprend alors, que ses sœurs sont perdues. Et comme elle ne veut pas finir dans le ventre de l'ogresse, elle profite du fait que celle-ci soit occupée à manger pour quitter furtivement la maison. Elle se met à courir droit devant elle à perte d'haleine. Elle sait que l'ogresse, quand elle aura finit de manger son couscous se retournera contre ses sœurs, et quand elle les aura toutes dévorées, elle la cherchera ; Et, ne la trouvant pas, elle partira à sa recherche. Aïcha sait aussi que les ogres sont dotés d'un flair hors du commun : ils captent de loin l'odeur de l'humain et le pourchassent jusqu'à ce qu'ils l'aient rejoint. Et elle sait ce qui l'attend si l'ogresse la retrouve : Cependant, l'ogresse, qui a fini de manger son couscous se lève. — Où vas-tu ? demandent les filles stupides — Verrouiller la porte ! — Mais pourquoi verrouiller la porte ? — Pour que vous ne vous enfuyiez pas, dit l'ogresse — Et pourquoi crains-tu que nous fuyions ? — Parce que je vais vous manger l'une après l'autre. Et elle se jette sur la première, l'aînée, la plus stupide de toutes et elle n'en fait qu'une bouchée... (à suivre...)