Résumé de la 20e partie n Après le départ de leur père au pèlerinage, Aïcha et ses sœurs se retrouvent seules. Les sœurs refusent d'obéir à Aïcha qui leur demande de ne pas ouvrir la porte... Aïcha crie : — N'ouvre pas, c'est l'ogresse, elle nous mangera ! — Tu es stupide ! A-t-on vu, une tante maternelle manger ses nièces. — Ouvre, ouvre, crient les autres filles. — Elle nous apporte des crêpes ! — Vite ouvrons-lui ! — Non, non, s'écrie Aïcha, nous n'avons pas de tante maternelle. C'est l'ogresse ! Si vous la laissez entrer, elle nous mangera toutes les sept ! — On t'a dit de ne pas nous donner d'ordre, dit l'aînée, Elle ouvre la porte et l'ogresse entre. Elle paraît si grande et si monstrueuse que les filles poussent un cri de terreur. L'ogresse éclate de rire, découvrant ses dents acérées. — N'ayez pas peur mes nièces, n'ayez pas peur ! — Nous ne savions pas que nous avions pour tante une ogresse, dit l'une des filles. — Eh bien, dit l'ogresse, maintenant vous le savez, je suis venue, en l'absence de votre père, vous tenir compagnie ! — Tu ne nous mangeras pas, dit une des filles. — Bien sûr que non, dit l'ogresse, a-t-on vu une tante manger ses nièces ? — Non, bien sûr ! L'ogresse fouille dans sa poche ventrale et tire des crêpes. — Voilà, c'est pour vous ! Les filles se jettent sur les crêpes et les mangent. Aïcha, elle, ne mange pas la sienne. — Tu ne veux pas manger ? dit l'ogresse. — Non, je n'ai pas faim, je la garderai pour tout à l'heure ! — Comme tu veux ! Un peu plus tard, l'ogresse qui commence à avoir faim, dit aux filles. Où est votre âne ? — Il paît dans les champs ! — Je vais aller le voir ! Elle sort. Aïcha se précipite. — Il faut fermer la porte ! — Pourquoi ? L'ogresse est gentille, elle nous a donné des crêpes ! — Elle nous mangera ! — Non, non ! L'ogresse a retrouvé l'âne. Elle lui a arraché une patte qu'elle a dévorée. Elle retourne à la maison. — Votre âne est infirme : il n'a que trois pattes ! — C'est toi qui lui as mangé une patte, disent les filles stupides. — Non, non, dit Aïcha, il était comme ça ! L'ogresse s'apprêtait à se jeter sur les filles mais les propos de Aïcha l'ont calmée. Elle attendra d'avoir très faim pour les manger. Un peu plus tard, elle dit. — Je vais voir ce que fait l'âne ! (à suivre...)