Devenue possession romaine, Gunugu est construite comme colonie par Auguste. La ville est également rattachée à la tribu Quirina et connaît un certain développement, sans parvenir, toutefois, à atteindre celui de Césarée toute proche. Parmi les vestiges de l'époque romaine, on relève des citernes, un aqueduc et des fragments de statues. Durant la période chrétienne, Gunugu devient le siège d'un évêché. Comme Césarée, elle a dû connaître les troubles provoqués par le schisme donatiste, et peut-être même a-t-elle été occupée par les insurgés maures conduits par Firmus. On se rappelle qu'en 372 de l'ère chrétienne Firmus s'était révolté contre le comte d'Afrique, Romanus, qui commandait alors l'Afrique romaine. L'insurrection, d'abord limitée à la Kabylie occidentale, s'est vite étendue à d'autres régions, car firmus s'est emparé de Césarée (Cherchell), capitale de la Maurétanie et d'Icosium (Alger). D'autres villes ont brandi le drapeau blanc (déclarant leur ville ouverte), et ce, sans avoir combattu. C'est le cas de Rusubiccari (Mers el-Hadjadj) dont l'évêque, donatiste, donc ennemi des romains, lui a ouvert lui-même les portes de la cité (à Firmus). Peu-être a-t-il alors pris également Gunugu, mais il a échoué devant Tipaza. Les romains ont dû dépêcher de grandes forces pour vaincre la rébellion.