Les usagers des lignes d'Air Algérie protestent contre les tarifs appliqués par la compagnie. A titre illustratif, le billet aller-retour Alger-Tamanrasset coûte 27 000 DA soit presque 270 euros. Entre Alger et Oran, le prix est cédé à plus de 10 000 DA, 100 euros. «Avec ce tarif, on peut aller en Turquie pendant l'été ou de Paris à Moscou», souligne un des voyageurs qui estime les tarifs trop élevés. Le P-DG de la compagnie reste néanmoins convaincu «de la vérité des prix car Air Algérie augmentera ses tarifs à chaque fois que le prix du kérosène ou les différentes taxes augmentent». Tayeb Benouis a évoqué ainsi la facture du carburant qui est passée, selon lui, de 5,8 milliards de dinars en 2004 à 7,4 milliards de dinars en 2005. On ignore cependant la facture de 2006. L'autre argument réside dans la redevance passager aéroportuaire qui est perçue par l'Ugsa (Unité de gestion des services aéroportuaires). Celle-ci est passée de 345 à 900 DA depuis avril 2006. Récemment encore, le P-DG de la compagnie a précisé à l'adresse des journalistes que «le prix du kilomètre dans le réseau intérieur est évalué à 7,5 DA alors que celui qui est en vigueur en France est à 44 DA». Selon ce dernier, «on ne se rend pas compte du manque à gagner». Il plaide donc pour que «les tarifs d'Air Algérie soient les moins chers actuellement». Toutefois, la raison du tarif élevé pour l'international reste ambiguë. Personne ne veut fournir les explications à l'opinion publique sur la réelle structure tarifaire.