Doute n De l'avis de tous, y compris des acteurs eux-mêmes, l'équipe nationale algérienne a eu toutes les peines du monde pour venir à bout d'une coriace et audacieuse équipe capverdienne. Contrairement à leur match contre la Gambie où ils ont dominé outrageusement, alliant l'art et la manière et ratant un bon paquet d'occasions, les Verts ont été moins convaincants face à un adversaire qu'ils ont peut-être sous-estimé, mais qui s'est avéré dur à manier. Pis encore, ce sont les Capverdiens, grâce à un quadrillage parfait du terrain et à une monopolisation du ballon, de dominer les débats et d'empêcher les camarades de Ziani de mener à bien leurs actions. Certains ont tenté d'expliquer ce difficile début de match des Algériens par une éventuelle retombée psychologique de l'affaire Cherrad sur le moral des joueurs qui sont apparus moins enthousiastes que d'accoutumée. D'autres ont, par contre, mis en avant la qualité de l'adversaire et le fait qu'il était méconnu par les joueurs, ce qui a créé dans leur subconscient une sorte de suffisance ou de complexe de supériorité d'où l'effet de surprise. Il a fallu donc une accélération de Ziani et une tête victorieuse de Deham pour revoir de nouveau les Verts sous leur meilleur visage. Ces derniers se sont par la suite empressés de se mettre à l'abri, mais ils se sont retrouvés confrontés à une équipe qui ne voulait pas abdiquer, mais bien au contraire ce but l'a encore fouettée donnant davantage du fil à retordre à nos joueurs qui baissaient d'intensité dans le jeu. Il faut attendre un autre coup de rein, cette fois du défenseur Meniri pour plier le match et sceller une victoire très importante pour les Verts qui consolident leur place à la tête du classement et leur permet de creuser l'écart à trois points du nouveau dauphin, la Guinée, qui se relance dans ce groupe 8 après sa victoire en Gambie (2 à 0). L'essentiel est donc acquis, mais ce qui ne l'est pas encore c'est cette suprématie et cette maîtrise collective qui permettent à l'équipe de se surpasser au moment où la difficulté est imposé par l'adversaire. L'option du tout-professionnel a, par ailleurs, été confirmée par Cavalli qui a, sur les onze joueurs alignés d'entrée, aligné un seul évoluant dans le championnat national, en l'occurrence le gardien Gaouaoui du WA Tlemcen. Les rentrées d'Amroune et de Younès ne sont intervenues que dans les toutes dernières minutes. Ces deux joueurs ne pouvant être jugés pour le peu de temps qu'ils ont passé sur le rectangle vert. Est-ce de la frilosité ou un manque de confiance de Cavalli dans les joueurs dit locaux ? Chacun ira de son commentaire, mais beaucoup diront que le sélectionneur national a plus tendance à privilégier le résultat que de penser à autre chose. On se demande bien si Hadj-Aïssa aurait été aligné s'il était disponible, alors que Cavalli estimait dans son point de presse qu'il n'avait pas encore gagné sa place de titulaire. Pour l'instant, les chiffres sont en faveur de Cavalli puisque l'équipe nationale n'encaisse pas en trois matchs en révélant une défense assez solide qui sera encore renforcée dès le prochain match avec le retour d'Antar Yahia. En attaque, il y a un léger mieux puisque les Verts sont parvenus à marquer plus d'un but en match officiel, ce qui peut augurer un léger mieux à l'avenir. L'inconvénient c'est que la sélection va «chômer» d'ici le prochain match en raison de l'absence de date Fifa pour caler un match amical de préparation permettant au staff technique de rectifier le tir ou de travailler certains aspects ou insuffisances constatés. C'est la grande frustrationdu staff à laquelle viendra s'ajouter la hantise des blessures et donc des défections éventuelles pour ce match retour contre le Cap-Vert à Praia en juin prochain.