Il n'y a pas très longtemps, son nom trônait dans les pages sportives des journaux en sa qualité de Directeur technique national (DTN) puis de sélectionneur national où il avait remplacé le Belge Waseige pour terminer les éliminatoires du Mondial et de la CAN-2006. Lui, c'est Meziane Ighil Ali, l'ex-international et ancien joueur du NA Hussein-Dey, journalise sportif, consultant à l'ENTV et sélectionneur national avec Mehdaoui au milieu des années 90 où il avait monté une équipe prometteuse avec les Saïb, Tasfaout et Dziri. Il passera par la suite à la tête du Nasria au moment de l'avènement du groupe Khalifa, ce qui coïncidera avec la remontée du club en Nationale Une grâce à la bonne gestion du président, mais surtout à la manne du nouveau golden-boy algérien. Mais avec la chute de l'empire Khalifa, personne n'avait soupçonné qu'Ighil allait être sérieusement impliqué dans cette sordide affaire où le parquet avait demandé une peine de 15 ans de prison, avant que le verdict ne tombe finalement : 3 ans de prison ferme et saisie de ses biens, un terrain et sa villa à Chéraga. Ses avocats comptent évidemment faire appel pour innocenter leur client qui, à leurs yeux, n'a ni braqué de banque, ni volé des biens appartenant à autrui et aucun des éléments constitutifs de ces accusations n'existe. Pour eux, Ighil n'avait jamais su ce que prévoyait Abdelmoumen Khalifa et que le fait de ne pas avoir un contrat de travail n'est pas de sa responsabilité. Ce sont tous ces points et bien d'autres qui seront décortiqués et défendus encore une fois par les avocats dans leur appel pour exiger l'acquittement et la restitution des biens de leur client, victime, selon eux, d'une machination et du système Khalifa. Mais surtout la réhabilitation morale d'un grand joueur et d'un grand technicien et gestionnaire du football qui a toujours défendu les couleurs de son pays avec sincérité et sacrifice.