Familles modèles ou recomposées, femmes à la maison ou épouses (ou maris) indépendant(e)s, les candidats américains à la présidentielle ont tous un point commun : la volonté de mettre leur vie de couple au service de leurs ambitions. Pour l'ancienne Première dame Hillary Clinton, c'est une évidence. Ce serait une folie de ne pas chercher à exploiter au mieux les talents de son mari Bill Clinton, qui a quitté la Maison-Blanche il y a six ans avec le taux de popularité le plus élevé de l'après-guerre (faisant mieux, avec 65%, que Ronald Reagan). Pour la démocrate Elizabeth Edwards, c'est sur le mode du courage face à l'adversité. Main dans la main avec son époux John Edwards, en troisième position dans la plupart des sondages dans la course à l'investiture démocrate pour la présidentielle, elle a annoncé à l'Amérique le retour d'un cancer qu'elle croyait vaincu, et qui serait désormais «incurable». Tous les candidats n'ont pas des histoires familiales sortant du commun à ce point, mais tous jouent autant que possible la carte familiale. Y compris le sénateur Barack Obama, qui talonne Hillary Clinton et ne tarit pas d'éloges sur sa femme Michelle, avocate accomplie qui l'accompagne désormais en campagne.