Résumé de la 8e partie n Au moment où on s'y attendait le moins, alors que la famille est réunie pour le souper, le singe revient ! Sous les yeux effrayés de sa grand-mère, Djaâfar a nourri le singe, puis, accompagné des enfants, il l'a emmené dans la remise pour dormir. — Tu vas dormir ici, lui dit Djaâfar. Comme comprenant ce qu'il lui dit, le singe s'accroche à lui: il ne veut pas rester dans la remise. — Tu vas rester, dit Djaâfar ; si tu ne restes pas, père va te jeter dehors ! Le singe le regarde, puis, poussant un petit cri plaintif, se soumet. Il va se mettre dans un coin et se recroqueville. — voilà, dit Djaâfar, à ses frères et à cousins. Il a compris. — Il va dormir ? demande un des petits. — Oui, dit Djaâfar. — Pourquoi on ne le garderait pas ? — Père et les autres refusent. — C'est surtout grand-mère qui refuse, dit le petit Ali. — Grand-mère est méchante... elle n'aime pas le petit singe ! Djaâfar préfère ne rien dire. Il sort et fait sortir les enfants, puis ferme la remise. Tous retournent dans la maison. — Tu l'as bien enfermé ? demande Sakina ; — Oui, dit Djaâfar, n'aie crainte, il ne s'échappera pas ! —Demain, à la première heure, dit Sakina, il faudra s'en débarrasser. — Je le mettrai dans un sac pour qu'il ne reconnaisse pas le chemin, dit Amar, et je prendrai un autre chemin que celui de la dernière fois ! Le frère de Ali, Bachir, est perplexe. — Comment a-t-il retrouvé son chemin ? C'est un djinn, s'écrie Sakina, seul un mauvais esprit est capable de faire ce qu'il a fait ! — Mauvais esprit ou pas, dit Amar, je vais le faire partir d'ici, et cette fois-ci pour de bon ! il ne retrouvera jamais son chemin ! — J'espère, soupire Sakina. — Maintenant, il faut aller dormir ! Chacun rejoint son lit. Sakina, elle, reste longtemps éveillée. Elle se réveille à plusieurs reprises, en sursaut, et pousse même des cris, croyant voir le singe. Mais ce n'était que des cauchemars. A l'aube, elle est réveillée par le muezzin qui appelle à la prière. Elle sort dans la cour pour faire ses ablutions. De retour, elle jette un coup d'œil vers la remise. A la petite fenêtre, fermée par des barreaux, elle aperçoit la figure poilue du singe. Elle pousse un petit cri et court se réfugier dans la maison. Elle fait sa prière, puis va réveiller Amar qui doit emmener le singe dans la montagne. — Je réveille aussi Djaâfar ? demande-t-elle. — Ce n'est pas la peine, dit Amar, je vais l'emmener tout seul. (à suivre...)