Résumé de la 12e partie n Le singe, qu'on a partout cherché, était planqué sous l'armoire. Djaâfar est décidé à le garder, mais l'animal doit se cacher. Le singe reste donc dans la remise. Djaâfar lui rend régulièrement visite, lui apportant à manger et à boire. Il lui laisse aussi un pot dans lequel il fait ses besoins. La famille, qui a cru voir ressurgir l'animal, est désormais rassurée : le singe est parti... En fait, dans la remise, l'animal s'amuse comme un fou : il déballe les vieilles affaires et joue avec. Djaâfar le surprend, une fois, monté sur un bidon et y jouant comme du tambour. Le jeune homme est d'abord amusé, puis il s'emporte contre la bête. - Tu veux te faire repérer ? lui dit-il, en colère Le singe baisse les yeux, l'air contrit. Djaâfar se fait plus doux. - Ce n'est pas pour te faire de la peine mais pour t'éviter d'être pris ! Le singe lui caresse le visage. - Bon, dit Djaâfar, je te pardonne... L'animal se met à jubiler. Il fait des cabrioles qui font éclater de rire Djaâfar. - Bon, dit le jeune homme, je vais commencer ton éducation. Il ouvre le coffre où on range les vieux vêtements ; il sort une gandoura et un chèche qui ont appartenu à son grand-père. - Allez, enfile-les ! La bête obéit. Karim éclate de rire. - Tu ressembles à mon grand-père Larbi... il était maigre et noiraud comme toi ! Djaâfar fouille dans le coffre et sort une boîte de chique. - Voilà comment on s'en sert ! Il fait mine de chiquer, puis lui remet la boîte - Vas-y ! Le singe l'imite. Djaâfar éclate de rire. - On dirait mon grand-père ! Ah, comme je voudrais que ma mère et les femmes de mes oncles te voient ! Il prend une canne et la lui donne. - Fais semblant de marcher avec ! Le singe marche, en boitant. Djaâfar ne se tient pas de rire. - C'est mon grand-père tout craché ! Le singe fait d'autres tours. Djaâfar entend du bruit. - Vite, dit-il, cache-toi. En un tour de main, le singe enlève les vêtements et les range dans le coffre, puis il rejoint sa planque, sous l'armoire. Il était temps : la vieille grand-mère ouvre la porte de la remise. Elle aperçoit la silhouette de Djaâfar et pousse un cri. - Qui va là. - C'est moi, grand-mère... - Mais qu'est-ce que tu fais là, toi ? - Rien, je réfléchissais. Et il sort avant que la vieille ne lui pose d'autres questions. (à suivre...)