Le romancier Amin Zaoui a signé, jeudi à Alger, lors d'une vente-dédicace organisée à la Librairie du Tiers-monde, son dernier roman intitulé Festin de mensonges. Le texte de ce roman repose, principalement, sur deux dates, à savoir juin 1965 et juin 1967, années durant lesquelles, «le président Ahmed Ben Bella a été renversé et la Nakba (la défaite des Arabes) face à l'armée israélienne où l'image du mythe des Arabes Djamel Abdenasser tombe», a expliqué l'auteur. Festin de mensonges met en exergue les interrogations et questionnements d'un jeune adolescent nommé Kosseïla, qui «grandit dans un village du fin fond de l'Algérie et commence à prendre conscience de son corps ainsi que de l'environnement social, politique et culturel qui l'entoure, entre ces dates marquées par deux évènements». Les interrogations du jeune Kosseïla interviennent, à la suite des évènements de juin 1965 et 1967, pour exprimer, selon l'auteur Zaoui, une sorte de désolation à l'égard d'«un rêve raté d'une grande Algérie, d'une part, et de cette image de défaite du président Abdenasser qui saute à ses yeux, d'autre part». Les deux dates choisies dans le roman représentent, en fait, pour l'adolescent «la chute de l'idéal vécu durant les années 1960». Le romancier Zaoui a tenu, toutefois, à préciser que son nouveau livre, qui a «comme un fond de toile les deux juins des années 1965 et 1967», est loin d'être un roman d'histoire. ? côté des interrogations du jeune adolescent, le nouveau roman d'Amin Zaoui raconte une histoire familiale de Kosseïla qui tourne autour de certaines relations interdites avec des membres de sa famille, notamment, la tante, la mère et les sœurs, où une transgression des tabous est relatée.