Le doigt partage le symbolisme de la main à laquelle il appartient. Dans beaucoup de tradition, les doigts de la main sont symbole de solidarité : être comme les doigts de la main signifie être solidaire, pratiquer la camaraderie, la fraternité. Cette partie du corps revêt une grande importance chez certains peuples. Ainsi, en Papouasie, Nouvelle-Guinée, les femmes se coupent un doigt à la mort de leurs maris : c'est une façon, pour elles, d'afficher le deuil. Nous verrons que chez les interprètes musulmans, les doigts représentent des parents, plus spécialement les neveux, la main représentant les frères (c'est-à-dire la solidarité et l'entraide). Chez les Dogons d'Afrique, l'index symbolise la vie, tandis que le majeur représente la mort. C'est pourquoi, chez les dogons, on ficelle entièrement le corps du mort, au moment de l'inhumer, mais on laisse le majeur de sa main gauche à découvert, comme preuve de statut de mort, mais également pour servir de canal de communication avec les vivants lors des cérémonies rituelles. Toujours en Afrique, chez les Bambaras, cette fois-ci, le pouce est le symbole de l'autorité, c'est pourquoi c'est à ce doigt que le chef porte la bague, insigne de pouvoir. Cette bague porte le signe de la foudre : en parlant avec un adversaire, le chef agite le doigt vers lui, le menaçant ainsi de la foudre. Dans l'interprétation moderne des rêves, les doigts reçoivent la même interprétation que la main : c'est la représentation de la force du rêveur. Aussi, tout mal qui les atteint ou les diminue, cette force remet en cause un équilibre psychique.