La main fermée représente souvent, dans différentes symboliques, la fermeture, la restriction, le refus de partager, voire l'avarice. C'est pourquoi, dans la tradition musulmane, on dit toujours que la main de Dieu est ouverte, non seulement parce qu'elle donne sans compter mais aussi parce qu'elle dispense le pardon et accueille le pécheur qui se repent. Dans toutes les civilisations, la main est à la base d'un symbolisme très développé : fermeture et ouverture, disposition des doigts, gestes divers, tout peut devenir signifiant. Le bouddhisme et l'hindouisme ont élaboré tout un système complexe de gestes appelés mudrâ et que l'on retrouve dans l'iconographie. Ainsi, le geste qui consiste à lever la main, la paume en avant, les doigts étendus est appelé abbaya-mudrâ, absence. Ce geste est associé à la déesse Kali, la terrible déesse noire, aux multiples bras, brandissant des armes et des têtes coupées. Il signifie destruction, mais délivrance pour ceux qui invoquent la divinité. Un autre geste, le varada-mudra, se présente la main baissée, la paume en avant, les doigts étendus. Par ce geste, Kali détruit les éléments non permanents de l'univers. Le tarjani-mudra ou menace se présente poing fermé, l'index tendu, levé en l'air etc. Il y a aussi les gestes qui entrent dans l'adoration, comme l'anjali-mudrâ, qui se présente les moins jointes, ou le bhumisparsha-mudrâ, main abaissée, doigts joints, touchant le sol : c'est le geste d'adoration du Bouddha prenant la terre comme témoin de sa foi.