Le FMI a admis hier, mercredi, que l'exactitude de ses prévisions économiques laissait parfois à désirer alors qu'il est accusé d'avoir sous-évalué systématiquement celles de certains pays comme l'Argentine et le Venezuela qui s'opposent aux politiques qu'il prône. «Comme beaucoup de gens qui font des prévisions, nous tapons de toute évidence assez rarement dans le mille», a reconnu le chef du département d'études économiques du Fonds monétaire international. Celui-ci a dévoilé hier son «Rapport sur les perspectives de l'économie mondiale» publié semestriellement. Il fait état d'une prévision de croissance de 4,9% pour l'économie mondiale tant en 2007 qu'en 2008. «Il y a des occasions où nous sommes trop optimistes sur l'économie mondiale et des moments où nous sommes trop pessimistes. Je pense que sur les deux dernières années, nous nous sommes plutôt montrés trop pessimistes», a ajouté le même responsable. L'an dernier à la même époque, le FMI prévoyait 4,9% de croissance mondiale pour l'année 2006 alors que celle-ci a finalement atteint 5,4%. L'économiste en chef du FMI, qui vient de prendre ses fonctions, a indiqué que les prévisions n'étaient pas le seul élément important du rapport qui présentait également des analyses pays par pays et une évaluation des risques pesant sur l'économie mondiale.