Assainissement n La wilaya a bénéficié d'une enveloppe de 3 milliards de dinars pour la lutte contre la pollution marine, provoquée par des déversements des eaux usées et autres produits chimiques venant de la zone d'activité de Bou Ismail. Cette situation inquiète les riverains qui ont saisi les autorités locales pour les alerter dans l'espoir d'être fixé sur ce phénomène ayant pris de l'ampleur, selon eux. Ces derniers ne manqueront pas de signaler que les déchets liquides rejetés en mer, ces derniers temps, qui proviennent probablement de la zone industrielle de la ville où sont implantées des usines (à papier et de céramique), les ont d'autant plus inquiétés qu'ils changent de couleur souvent allant du rouge, au bleu et sont quelquefois d'un blanc laiteux. Les requêtes des responsables du Centre national de documentation sur la pêche et l'aquaculture (Cndpa) et des citoyens ont été prises en charge puisque la wilaya a engagé une étude auprès du laboratoire d'études maritimes (LEM) en collaboration avec le laboratoire d'assistance à la qualité (LAQ) à partir du 6 janvier dernier, nous informe-t-on. Dix prélèvements, aussi bien au niveau du front de mer que dans les unités industrielles de la commune de Tipasa, soupçonnés d'être à l'origine de la pollution, ont été effectués et ont abouti à la conclusion que la pollution du littoral est provoquée en grande partie par le rejet des eaux usées de la ville et de quelques unités industrielles. Le dernier rapport de ces deux organismes, parvenu aux services de la wilaya le 28 mars 2007, indique que «les polluants dans les eaux de 10 rejets urbains sont nombreux et que les inconnues, concernant leur toxicité, restent nombreuses de même que l'existence de lacunes dans la manière d'appréhender la pollution». Pour régler définitivement ce problème de pollution du littoral, les responsables de la wilaya rappellent qu'un programme d'assainissement dans les villes et sur la cote a été lancé en 2003 dans le cadre du plan de soutien de la relance économique (Psre) grâce à une enveloppe de 98 millions de dinars pour couvrir la partie «est» et «centre» de la wilaya, en attendant son extension à l'ensemble des 13 communes côtières. Pour ce faire, le projet de réalisation de la station d'épuration (Step) de Bou Ismail a été proposé pour inscription étant donné que le système de collecte au niveau de la partie «est» du littoral est achevé à 98%. Toujours pour protéger le littoral des rejets urbains, le chef-lieu de wilaya a, lui aussi, bénéficié d'une Step pour un montant de 1 milliard 287 millions de dinars dont les travaux ont atteint 60% et dont la capacité de traitement est de 70 000 équivalents-habitants. Cette station de traitement et d'épuration des eaux usées de la zone du Chenoua, qui va débarrasser les plages de la pollution, viendra en appoint à celle de Hadjout, mise en service en juillet 2006 à la faveur d'une enveloppe de 1 milliard 35 millions de dinars pour protéger les nappes phréatiques et l'environnement dans cette partie de la wilaya.