L'International Football Association Board (IFAB), garant dogmatique des règles du jeu, a, lors de sa 121e session tenue le 3 mars dernier à Manchester, a donné son feu vert à l'expérimentation de nouvelles technologies pour étudier le franchissement de la ligne de but. C'est ainsi qu'après avoir encouragé les travaux des systèmes du «Ballon intelligent» d'Adidas ou le ballon à puce et un procédé Italien utilisant des caméras numériques installées dans la structure des buts, l'IFAB a réceptionné le système Hawk-Eye, un projet défendu par la FA Premier, la première ligue anglaise de football. Il s'agit d'un procédé qui fonctionne avec quatre caméras à très haute vitesse connectées à un ordinateur qui analyse en temps réel les images avant de transmettre de manière instantanée à l'arbitre un signal audio pour lui indiquer si le ballon a franchi entièrement ou non la ligne de but. Ce projet, soutenu par la Fédération française de football, répond aux quatre critères exigés par l'IFAB, à savoir : le système en question doit s'appliquer uniquement au franchissement de la ligne de but ; son efficacité doit être totale ; l'arbitre est instantanément informé si le ballon a franchi entièrement ou non la ligne de but et que cette information soit uniquement transmise aux arbitres de la rencontre. C'est dire tous les efforts technologiques consentis pour rendre le football plus juste et équitable, et ce, sous la bienveillance des très conservateurs membres de l'International Board qui s'apprêtent à révolutionner l'arbitrage. Pour l'instant, rien n'a été décidé dans ce sens puisque la fiabilité des systèmes proposés n'a pas été confirmée à 100%. Ce n'est qu'une question de temps, car la révolution est en marche.