Validité n Tirer un penalty, d'une manière juste, a toujours constitué un véritable dilemme pour les arbitres. Les tireurs de penalties trouvent toujours un stratagème pour prendre à défaut les gardiens de but, mais ces derniers ont souvent rouspété contre la manière avec laquelle la sentence est exécutée. Avant, le gardien de but était interdit de bouger sur sa ligne tant que le tireur n'amorce pas son essai. Par la suite, les règlements ont changé permettant au dernier rempart d'exécuter des gestes dans l'espoir de déstabiliser le tireur du penalty, mais sans pour autant quitter sa ligne de but d'un seul millimètre. Malgré cela, il y a toujours eu des contestations sur la manière de tirer un penalty et personne ne pourra assurer la validité d'un tir au but. Devant cette situation, l'International Board (IFAB) procédera à l'ouverture, pour la première fois, du débat sur l'assistance technologique à l'arbitre lors de sa prochaine assemblée générale, prévue le 6 mars. Le garant des lois du jeu aura l'occasion pour réfléchir également à une nouvelle règle concernant l'exécution des penalties. C'est suite aux plaintes nombreuses et répétées des gardiens de but que l'organe de la Fifa étudiera la possibilité d'interdire aux tireurs de marquer un temps d'arrêt avant la frappe, un geste qui leur permet de visualiser le côté choisi par le gardien de but et d'expédier par conséquent le ballon à l'opposé et réussir le contre-pied parfait. Le dernier exemple d'un tir au but litigieux est certainement celui du milieu de terrain de l'Egypte, Hosny Abderabou, lors de la demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations face à l'Algérie. Tous les spécialistes se sont accordés à dire que la sentence était invalide sur le plan réglementaire et que l'arbitre devait absolument exiger qu'elle soit ré-exécutée. Il est vrai que le règlement n'interdit pas à l'exécutant de marquer un temps d'arrêt avant le tir, mais il faudrait que son pied de tir ne touche pas le sol avant le coup. Mais dans le cas de Hosny Abderabou lors du match face à l'Algérie, l'arbitre Coffi Codjia n'aurait jamais dû valider le but des Pharaons et aurait exigé du joueur de tirer de nouveau le penalty vu qu'il a mis le pied à terre avant d'armer son tir. D'ailleurs, sans donner une excuse au gardien de but Chaouchi, cette manière de tirer de l'Egyptien a mis le portier algérien hors de lui et il l'a violemment fait savoir à l'arbitre. Ainsi, l'International Board veut étudier la meilleure manière de tirer un penalty afin de donner plus de conformité à un but inscrit par l'intermédiaire de cette sentence. Il semble que le temps d'arrêt qu'observent les tireurs est le sujet à remettre en cause. La révision du règlement mettra les deux antagonistes (le tireur et le gardien de but) sur un pied d'égalité et les chances de chacun seront partagées.