Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a fait, hier, samedi, à Djelfa, des annonces importantes dont la réalisation d'une cour de justice pour chaque wilaya ainsi que de nouveaux tribunaux. Il a évoqué également le statut du personnel pénitencier qui sera révisé. Le ministre a souligné lors d'une rencontre avec 49 magistrats près les cours de justice de Djelfa en marge de la visite d'inspection qu'il a effectuée dans plusieurs structures judiciaires dans la wilaya, que le programme de réalisation de ces structures comprend la création d'une nouvelle cour de justice dans chaque wilaya ainsi que de nouveaux tribunaux, précisant que certains sont déjà prêts et d'autres sont en cours de réalisation. La reconsidération du nombre de ces structures intervient dans le cadre de la réforme de la justice qui englobe également la formation et la révision des législations afin de permettre aux magistrats de fournir une prestation de qualité, a-t-il ajouté. Les «jugements sont prononcés au nom du peuple et doivent de ce fait être à la hauteur de ses ambitions», a indiqué le responsable du secteur de la justice avant de souligner l'importance de l'indépendance du pouvoir judiciaire. M. Belaïz a estimé, en outre, que contrairement au pouvoir législatif et exécutif qui est appelé à «changer, le pouvoir judiciaire reste immuable et doit par conséquent être consacré sur le terrain». Le ministre de la justice a, par ailleurs, affirmé que son souci premier est la formation «de magistrats intègres, et probes qui n'obéissent à d'autres considérations que celles dictées par Le Tout-Puissant et la loi». Auparavant, le ministre avait relevé de ses fonctions, le secrétaire général de la Cour de Djelfa. Sa visite dans cette wilaya lui a permis de constater de visu «la gestion irrationnelle» du budget alloué à cette juridiction et «les mauvaises conditions» de travail des personnels. Dans la grande salle d'audience de la cour, M. Belaïz, a regretté «le mauvais état» des équipements et s'est demandé «comment on peut se permettre de juger des citoyens dans des conditions aussi précaires». «L'entretien des équipements fait partie, a-t-il souligné, des détails qui ne doivent pas attendre des instructions du ministère.» Le ministre a également relevé d'autres dysfonctionnements au niveau des différents bureaux des tribunaux de Aïn Oussara et de Hassi Bahbah, notamment en matière d'utilisation de l'outil informatique. «Les problèmes de l'Algérie ne se règlent pas à partir d'Alger», a-t-il lancé à l'adresse du président du tribunal de Aïn Oussera, ajoutant que toutes les structures sont dotées de moyens modernes et «n'ont aucune raison d'accuser des retards dans l'application des instructions». Sur sa lancée, M. Belaïz a relevé la «précarité» des équipements dans les deux tribunaux et donné des instructions fermes pour la réfection des salles d'audience, entre autres. «Le juge doit travailler dans les meilleures conditions possibles et le citoyen doit être reçu au tribunal ou jugé dans des conditions respectables», a-t-il martelé. Un statut particulier pour le personnel pénitencier l Le ministre de la Justice a souligné qu'un statut particulier du personnel pénitencier est en préparation au niveau de son ministère. Avec le nouveau statut, a-t-il ajouté, les agents pénitenciers auront des droits et une rémunération «identique à celle du corps de la Sûreté nationale». Toutefois, le ministre a mis en garde le personnel pénitencier contre «tout dérapage ou atteinte à l'honneur et à la dignité des détenus», relevant que des agents, travaillant dans des centres pénitenciers, «sont incarcérés actuellement sur les lieux même de leurs méfaits, en raison d'atteintes aux droits des détenus». dont la réalisation d'une cour de justice pour chaque wilaya ainsi que de nouveaux tribunaux. Il a évoqué également le statut du personnel pénitencier qui sera révisé.