La nouvelle descente de la gendarmerie nationale de la wilaya d'Alger sur le terrain a ciblé les points noirs de la criminalité. Cette opération qui a duré 48 heures (le week-end passé) a permis aux élément du groupe d'Alger l'identification de 2 580 personnes dont 57 ont été arrêtées. «Cette deuxième descente surprise a mobilisé 900 gendarmes répartis sur les 13 circonscriptions administratives de la wilaya d'Alger. Notre but est de contrecarrer les criminels et préserver par conséquent la sécurité des personnes et leurs biens», a indiqué le colonel Mustapha Taïbi, commandant du groupement d'Alger, jeudi soir (à la fin de l'opération), lors d'une conférence de presse consacrée au bilan de ladite opération. A propos, justement du bilan, le représentant du groupement d'Alger a fait savoir que ses troupes ont récupéré des quantités importantes de marchandises «dépourvues de facturation». Des saisies ont également été effectuées. «On a récupéré 37 gourdins, 2 sabres, 16 couteaux, 2 bombes lacrymogènes et deux véhicules volés» note-t-il. Cette mobilisation a donné lieu également, selon le conférencier, à la saisie de 312 paires de chaussures, «made in China» pour défaut de factures. Le kif traité n'a pas échappé au contrôle de la gendarmerie nationale. 480 g de résine de cannabis ont été récupérés au cours de cette opération. Par ailleurs, les éléments de la gendarmerie nationale ont effectué une opération de contrôle routier. Dans ce registre, le colonel Taïbi a affirmé que 1 043 véhicules ont été identifiés dont 65 ont été mis en fourrière. Il indiquera en outre que 922 permis de conduire ont été retirés sur les axes routiers dans le territoire relevant de la compétence de la gendarmerie nationale. A signaler également que lors de cette même descente, les unités du groupement de la gendarmerie nationale ont procédé à l'arrestation de15 ressortissants africains, dans la circonscription de Chéraga, pour «leur présence illégale». Certains de ces «immigrants clandestins» que nous avons rencontrés en compagnie du convoi de la gendarmerie nous ont affirmé qu'ils sont des «réfugiés politiques». «Nous avons fui la guerre civile qui est en train de ravager notre pays et nous sommes prêts à y retourner demain si les choses reviennent à la normale», nous dira un Ivoirien arrêté en compagnie d'un Camerounais et un Congolais. Il enchaînera que lui et ses amis possèdent le fameux document octroyé aux réfugiés. Néanmoins, il s'est avéré que ces papiers ne sont pas authentiques «Ils sont scannés», indique le représentant de la gendarmerie.