Rappel des questions : 14.Quelle est la personne entre les mains de laquelle le fer est devenu mou comme de la pâte et de la cire, et qui pouvait le manier de telle sorte à en faire tout ce qu'elle voulait ? 15. Quel est l'homme auquel a appartenu une fontaine d'airain liquide et fondu, qui était semblable à une eau courante ? Avec cet airain coulant, il bâtit une ville d'airain : cette ville, où est-elle ? A qui appartient-elle et quelles merveilles renferme-t-elle ? Ils dirent ensuite à cet homme la formule Bismi Allh, en ajoutant : maintenant c'est ton affaire, monte. Cet homme usa d'adresse et monta. Lorsqu'il eut atteint l'extrémité des créneaux, il fit un visage riant à ses compagnons se mit à rire aux éclats, se précipita de l'autre côté des murailles et disparut. Personne de tous ceux qui étaient présents n'entendit plus parler de lui. On offrit encore cent mille dirhems à un autre homme pour qu'il montât. Lorsque cet homme eut atteint l'extrémité des créneaux, il fit la même chose que le premier. On offrit encore cent mille dirhems à trois autres hommes : il y en eut un qui accepta cette somme, et dit : attachez-moi une corde au pied. Ils attachèrent une corde au pied de cet homme et ils dirent : lorsqu'il voudra passer de l'autre côté, nous tirerons la corde afin qu'il tombe de ce côté-ci. Lorsque cet homme eut atteint l'extrémité des créneaux et qu'il voulut descendre de l'autre côté, Mousâ et ses compagnons tirèrent la corde afin que l'homme tombât de leur côté. La corde cassa de la même manière qu'une chose que l'on coupe violemment avec un couteau. L'homme tomba de l'autre côté des créneaux, rit aux éclats comme les autres et disparut. Lorsque ces trois hommes se furent perdus de la sorte par l'ambition de posséder cent mille dinars (sic), personne ne voulut monter. Mousâ, lieutenant d?Abdou'l-Malik, fils de Marwân, demeura stupéfait, ainsi que les soldats qui étaient avec lui. Personne ne put lui suggérer ni un conseil ni une ruse. Mousâ se décida en conséquence à revenir sur ses pas et il dit à ses compagnons : tournez du moins tout autour de cette ville, pour voir si vous ne découvrirez point quelque chose d'extraordinaire. Ils ne découvrirent rien, excepté les vers suivants gravés en relief sur la muraille. Ô vous qui placez votre confiance dans votre force et dans la longueur de votre existence, sachez que personne ne reste toujours dans le monde. Si les grandes richesses, les armées nombreuses, la science et la force faisaient rester quelqu'un dans le monde, Salomon, fils de David, ne serait jamais mort. Sachez que je suis Salomon, fils de David, je demandai à Dieu une fontaine d'airain coulant et Dieu me la donna. J'ai fait construire ce château, dans ce lieu, par les Devs et les Génies. J'ai fait faire en airain les briques qui ont servi à sa construction. J'ai fait couler au milieu de ce château cet airain coulant et j'ai fait apporter ici les pierres précieuses et les trésors de la terre. J'ai fait construire ce château de manière qu'il pût subsister jusqu'à l'époque où arrivera le Jour du Jugement : mais ceux qui l'ont bâti sont tous devenus poussière sur la terre. Ô vous qui avec le temps viendrez dans ce lieu, et qui verrez ici ce château, sachez que l'empire du monde ne demeure à personne. L'empire est à Dieu : c'est à lui qu'il appartient de donner et de prendre. Profitez de cet exemple et conformez-y vos actions. (à suivre...)