Bruits n Incrédules sont ceux qui ont cru un instant que la fameuse réunion du 22 avril dernier, à laquelle avait appelé Rachid Marif à la caserne des pompiers, était le prélude à un début de dénouement de la crise. Bien au contraire, car le risque de revivre les mêmes scènes qu'en 2004 à l'occasion de la tenue de l'assemblée générale ordinaire à l'hôtel Sheraton Club-des-Pins, qui avait capoté à cause d'incidents graves survenus à l'intérieur d'une des salles de conférence et lors des AG qui ont suivi, est grand. Les mêmes ingrédients sont remis au goût du jour et les mêmes prémices annoncent un malaise et des scandales chez le doyen des clubs. Et ce n'est pas la feuille de route tracée à l'issue de la réunion du 22 avril dernier à la caserne des pompiers de Dar El-Beïda, initiée par Rachid Marif, le président d'honneur – démissionnaire – de l'association El Mouloudia, qui sera à coup sûr la clé de solution de tous les problèmes au MCA. Déjà que deux membres de la Fondation Braham Derriche, en l'occurrence Bachi et Bachta, sommés par leurs pairs, ont décidé de faire marche arrière dans le cadre de cette initiative, alors qu'ils avaient pris part à cette fameuse réunion et à l'issue de laquelle plusieurs résolutions ont été prises. Parmi celle-ci, on retiendra essentiellement : le renforcement du directoire par le retour du PR Tahmi et de Me Hamani, tous deux démissionnaires il y a quelques mois ; la mise en place d'une commission chargée de réviser les statuts de l'association El-Mouloudia dans la perspective de l'assemblée élective ; l'installation d'une commission ad hoc pour la préparation de l'assemblée générale extraordinaire (devenue depuis ordinaire), prévue vers le 20 de ce mois, et appelée à examiner et à adopter les statuts amendés ; la tenue de l'assemblée générale élective vers la mi-juin pour élire le nouveau président du MCA et le renforcement de la section football par d'anciens athlètes. Le document qui a consacré cette réunion a été envoyé à la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (DJSL) d'Alger, donc des pouvoirs publics, et a reçu la validation de sa première responsable, Mme Chikhaoui. Mais quelques jours plus tard, les représentants de la Fondation Derriche, et à l'issue d'un conclave tenue jeudi dernier, décidèrent de remettre en cause la démarche de Marif et exigèrent la tenue de l'assemblée générale élective avant d'entrevoir l'amendement des statuts, estimant qu'il reviendrait à la nouvelle équipe dirigeante de prendre en charge cette mission. Une proposition que rejettent Marif et les membres du directoire, chargés de mener à terme la feuille de route, d'où le clash entre les deux parties. Le malaise ne s'arrêtant pas-là au MCA, c'est au sein du directoire que les choses vont mal, notamment entre Khaled Adnane, le responsable de la section football, et Me Hamani à cause, entre autres, de l'affaire Bouacida et Abdouni et de l'ingérence de certains membres dans la gestion de l'équipe. Révision des statuts : L'autre point de discorde l L'autre point de discorde serait la révision des statuts, et plus particulièrement les éventuelles visées de Marif pour conforter sa mainmise sur le club et le mode d'élection qui fait aujourd'hui l'objet de remise en cause. A ce propos, deux options sont proposées. La première consiste en l'élection d'un conseil élargi d'une vingtaine de membres, issus bien évidemment de l'assemblée générale, puis du président qui, lui, choisira les membres de son comité directeur. Alors que la seconde consiste en la candidature d'un président, d'une équipe et d'un programme. C'est cette proposition qui semble tenir la route, mais qui n'a pas encore été tranchée. C'est dire que tout reste à fleur de peau au MCA et les risques de voir le club s'enliser dans une nouvelle crise, plus complexe, n'est pas à écarter.