Atouts n Outre sa préparation très simple, ce plat est très prisé, et ne coûte pas trop cher. Son prix oscille, en effet, entre 50 et 100 dinars. Le plat culinaire «meynama» occupe une place de choix au menu de la gastronomie locale de la ville et demeure un mode d'habitude alimentaire dans cette vaste région, limitrophe aux pays du sahel africain. D'origine subsaharienne de par sa situation géographique Tamanrasset reste la «portière de l'Afrique», le ‘'meynama'', en fait des brochettes de viande grillée, était l'apanage des cuisiniers et ressortissants étrangers, notamment des nigériens et des maliens, établis dans ladite ville avant d'être ‘'reconduit'' par les jeunes de l'Ahaggar qui en tirent un profit facile sans faire usage de gros moyens, nécessaires à une gastronomie de haute qualité. Eparpillés à travers les différents quartiers et poussant comme des champignons dans la capitale de l'Ahaggar, et eu égard à la demande sans cesse croissante, sur ce type de plat, les locaux, parfois humblement aménagés, drainent une large clientèle qui vient savourer le ‘'meynama'' dont le prix oscille entre 50 et 100 dinars. C'est dire qu'avec une somme ‘'presque insignifiante'', les habitants de Tam peuvent se permettre un plat d'une notoriété qui dépasse la frontière algérienne. Constituées essentiellement de viande d'agneau, les brochettes particulièrement garnies et raffinées, sont cuites sous les yeux du consommateur et sont servies avec de petites feuilles croquantes de laitue, aromatisée et assaisonnée des meilleurs condiments pour allécher davantage les gourmands et attiser ‘'la boulimie'' des autres. Les portions d'une poudre alimentaire épicée connue localement sous le nom de ‘'maridja'', un peu d'eau douce, de l'huile de table et un peu de vinaigre, constituent les ingrédients fondamentaux pour la préparation de la sauce du ‘'meynama'', qui pousse le client à en consommer parfois à satiété, en fonction de sa bourse et de ses moyens. L'habileté, la dextérité et la maîtrise par le cuisinier de la recette et des quantités d'épices proportionnées pour un bouillon réussi, constituent également le secret de ce plat, souligne un restaurateur connu sur la place de la capitale du Sud. Le plat de ‘'meynama'' est arrivé jusqu'à s'imposer au menu de la gastronomie des habitant qu'ils offrent à leurs invités et conseillent à ceux qui sont de passage dans cette région. Le développement du tourisme saharien sera incontestablement une belle opportunité pour les restaurateurs de cette région du grand sud qui estiment que ce plat pourra devenir, en un laps du temps, l'un des repères touristique de Tamanrasset.