Au moins 25 pays dans le monde censurent Internet pour des raisons politiques, économiques ou sociales, selon une étude publiée hier, vendredi, par OpenNet Initiative (ONI), un organisme regroupant des chercheurs américains, britanniques et canadiens. L'ONU s'est donnée pour mission «d'identifier et documenter» les pratiques de «surveillance et de filtrage» d'Internet, et d'en informer l'opinion publique.Selon l'ONI, le chiffre de 25 pays pratiquant la censure sur Internet est probablement plus important. Mais les chercheurs des universités d'Oxford, Cambridge (Grande-Bretagne), Harvard (Etats-Unis) et Toronto (Canada) expliquent n'avoir eu le temps et les moyens que pour l'étude de 40 pays, en plus des territoires palestiniens.D'après leurs travaux, ce sont la Chine, l'Iran, Myanmar (Birmanie), la Syrie, la Tunisie et le Vietnam qui exercent la plus grande surveillance sur les sites politiques. L'Iran, le sultanat d'Oman, l'Arabie saoudite, le Soudan, la Tunisie, les Emirats arabes unis et le Yémen appliquent de leur côté les restrictions les plus strictes sur les sites à caractères sociaux, bloquant en particulier la pornographie, le jeu. En Corée du Sud, la censure s'applique principalement à l'information concernant la Corée du Nord voisine.