Le Djedi n'est pas un grand oued, si on le compare au Chélif, à la Seybouse ou encore à la Soummam qui sont, notamment ce dernier, des cours d'eau perenne, c'est-à-dire qu'il y a toujours de l'eau. La caractéristique principale des oueds maghrébins est, en effet, d'être une bonne partie de l'année à sec et de ne se remplir qu'à la venue des pluies. Si l'oued djedi retient l'intention, ce n'est pas seulement pour son importance ‘'hydraugraphique'', c'est avant tout pour son intérêt historique. A 22 km de Biskra, le Djedi draine les eaux d'une vaste région située sur le rebord sud de l'Atlas saharien, de l'est du djebel Amour, jusqu'aux Aurès ; jusqu'au commencement du désert, pour se perdre dans le chott Djerid. Comme beaucoup d'oueds, le djedi est la plupart du temps à sec, mais il suffit de pluies importantes pour qu'ils connaissent de violentes crues : son niveau peut s'élever jusqu'à cinq mètres de haut et emporter tout sur son passage. L'oued Djedi alimente plusieurs oueds du versant sud de l'atlas saharien, comme l'oued Demmed ou l'oued Biskra, permettant, notamment à Biskra et chez les ouled Djellal, la culture de palmiers et l'entretien de jardins.