Débat n Quel est l'état actuel de l'investissement dans notre pays ? Quels sont les facteurs bloquant les investisseurs étrangers en Algérie ? Y a-t-il une véritable politique de relance des entreprises ? Telles sont, entre autres, les questions autour desquelles a tourné le débat lors d'une table ronde organisée, hier, par le centre de presse d'El-Moudjahid, sous le thème «La problématique de l'investissement et de la question de savoir ce qu'il faudrait faire pour intéresser les Algériens à investir dans leur pays». Cadres de banques, responsables d'entreprises et chefs de bureaux d'études ont tenté de trouver des réponses à cette problématique récurrente. Bien que différents dans leurs approches et analyses, les intervenants s'accordent à cibler l'absence d'un engagement politique et à pointer un doigt accusateur sur certains responsables qui «mettent dans l'impasse l'investissement dans notre pays.» Et de les interpeller à s'engager pour réserver un climat favorable à la création et la modernisation des petites et moyennes entreprises afin d'encourager davantage les jeunes et les investisseurs étrangers. «Malgré la mise en place d'un système capitaliste, certaines mentalités demeurent socialistes et doivent se réadapter», a déclaré un intervenant Dans cet ordre d'idées, M. Serraï, chef d'un bureau d'études a révélé que 560 000 demandes d'investissement restent sans suite et bloquées. Ce qui a, ajoute le même intervenant, favorisé l'augmentation du taux de chômage qui dépasse actuellement 15% de la population active. Il mettra aussi en doute les chiffres avancés par les autorités, gonflés et basés généralement sur des études relatives. Au cours de l'année 2006, on enregistre 6 975 projets déclarés à la création. Il y a eu 48 000 visiteurs étrangers. Durant la même année, 7 500 projets ont été réalisés ou sont en cours de réalisation pour une valeur de 10 milliards de dollars. Ces chiffres placent l'Algérie à un rang médiocre dans le classement international. C'est ce que confirment d'ailleurs des statistiques données par des bureaux étrangers. En matière de taux d'investissement, l'Algérie occupe la 107e place sur 155 pays. Quant à la facilitation des activités d'importation et d'exportation, L'Algérie occupe la 84e place parmi 155 pays.