Résumé de la 2e partie n N'y tenant plus, Mourad quitte son ami Hakim, à l'université, et revient à la maison, pour revoir Houria. Comme il l'avait espéré, il n'y avait personne à la maison, aucune des voitures de ses parents n'était là. Ne voulant pas surprendre la jeune fille, il sonne à la porte au lieu d'utiliser sa clé. Au bout d'un moment, Houria vient ouvrir. L'apercevant, elle a un sourire qui lui réchauffe le cœur. Il voit bien qu'elle est étonnée de le voir revenir si vite, mais elle s'abstient de tout commentaire. «?a va ?», l'interroge-t-il. «Oui merci», répond-elle faisant mine de s'en aller. Le cœur battant, il l'arrête : «Non non ne pars pas. J'ai à te parler». Elle s'arrête, se retourne et attend l'air étonné. Hésitant, il fit semblant de chercher ses mots : «Je voulais juste te dire que si tu avais le moindre problème, j'aimerais que tu n'hésites pas une seconde à venir m'en parler.» Elle affiche un sourire et le regarde : «C'est vraiment très gentil à vous monsieur, je m'en souviendrai, quoique je ne sais pas de quel genre de problèmes vous voulez parler.» «Je ne sait pas. N'importe lequel. Je voudrais que tu saches que je suis là et puis s'il te plaît cesse de m'appeler monsieur. Appelle-moi Mourad j'en serai très heureux», ajoute-t-il. Maintenant, ce n'est plus un air de gratitude que Houria affiche mais de méfiance. Elle le regarde bien en face et lui dit en articulant bien ses mots. «Avec tout le respect que je vous dois, il me faut vous préciser que si vous vous faites des idées à propos de moi, vous vous trompez. Il est vrai que je suis issue d'une famille pauvre et que je suis obligée de venir travailler chez les gens à des centaines de kilomètres de chez moi afin d'envoyer de l'argent à ma mère et mes frères tous les mois, mais ce n'est pas pour autant que je suis une femme plus facilement accessible que d'autres. Pas du tout». Arrivée au bout de la phrase, Houria a des larmes aux yeux. Se traitant de tous les noms car, pense-t-il, il a manqué de tact, Mourad répond précipitamment. «Tu te trompes Houria, je t'assurer, loin de moi l'idée de te manquer de respect. Tout ce que je voulais c'est t'expliquer que tu pouvais compter sur moi comme sur un ami». «Un ami ? Avec tout ce qui nous sépare ? De toute façon, je vous remercie pour votre gentillesse et je crois que je vous dois des excuses pour ce que j'ai dit». «Non, non, ne t'excuse pas. Je crois que c'est moi qui me suis mal exprimé». «La vérité, dit-elle, c'est que comme vous devez vous en douter, ce n'est pas la première fois que je travaille chez des gens et à chaque fois j'ai le même problème. On a souvent tendance à me prendre pour une femme facile. D'ailleurs, c'est l'unique raison pour laquelle j'ai quitté la maison où je travaillais avant de venir ici». Houria est triste en disant cela. En ce moment, elle paraît fragile et vulnérable mais aussi tellement belle dans sa naïveté, sa pudeur que Mourad n'arrive plus à se contenir davantage. S'approchant d'elle, il met ses mains sur ses épaules lui disant : «ecoute-moi bien, je ne permettrai plus jamais à personne de te manquer de respect. Je ne le tolérerai plus». La jeune fille fait un pas en arrière et le regarde sidérée. Il ne peut plus faire marche arrière. Il ne le veut pas d'ailleurs. «Je crois bien que je suis amoureux de toi Houria, c'est peut-être fou mais c'est comme ça.» (à suivre...)