Résumé de la 7e partie n El-Hadj Ali s'oppose sans appel au projet de mariage de son fils. Peiné par l'attitude de son père et angoissé par la suite des évènements lesquels, il en était sûr, ne lui apporteraient que des complications, Mourad reste prostré un bon moment après le départ de son père. Malgré ses appréhensions, il n'a nullement l'intention de changer de projets ou d'abandonner sa dulcinée. Quelqu'un frappe à la porte «Entrez !», crie-t-il avant de voir apparaître, comme il s'y attendait, Houria. Pâle et inquiète la jeune fille entre dans la pièce. «Dès que j'ai entendu ton père sortir de la maison, je suis venue te voir. Qu'est-ce qui s'est passé ?» Mourad attire la jeune fille vers lui, l'enlace dans un geste qu'il veut protecteur et rassurant : «je lui ai tout dit.» Houria devient plus pâle encore. «Tout, comment tout ?». «je lui ai dit que je t'aimais et que je voulais t'épouser.» Il la regarde et est récompensé par une expression de bonheur intense, d'amour et de tendresse ; l'appréhension reprend très vite le dessus et elle demande : «Et quelle a été sa réaction ?» Il répond dans un soupir : «Il ne veut rien entendre mais de toute façon, je m'y attendais.» Elle s'approche de lui sans rien dire. Il la serre très fort contre lui. «Il faut que j'aille travailler», dit-elle en se dégageant. «Oui moi aussi, il faut que je parte à l'université.» Ils sentent tous deux leur inquiétude respective, mais n'en parlent pas. Arrivé à l'université, Mourad va directement à la bibliothèque. Dès qu'il aperçoit Hakim, il va s'asseoir à ses côtés. «Alors ça va ? lui demande ce dernier en le scrutant des yeux. Tu as réfléchi et te rends-tu compte enfin que ce n'était qu'une tocade ?» «Oui j'ai réfléchi mais le résultat n'est pas celui que tu crois. Je veux l'épouser, Hakim.» Saisi, celui-ci le fixe des yeux sans rien dire. L'autre soutient son regard sans sourciller. Hakim dit enfin : «je vais t'épargner les leçons de morale que tout le monde ne manquera pas de te servir et je vais te poser une seule question concernant tes études.» «je ne vais pas arrêter mes études, il me reste un semestre pour finir ma médecine. Je vais y aller jusqu'au bout.» «En as-tu parlé au vieux.» «Oui et pour t'éviter une autre question : il est contre.» «Mais alors s'il ne change pas d'avis comment espères-tu faire : «te marier contre son gré ?» «?coute-moi bien, jamais je n'ai été aussi sûr de ce que je veux maintenant. J'épouserai Houria quoi qu'il arrive. Maintenant, je voudrais savoir si tu es de mon avis.» «Oui, bien sûr, tu le sais bien», lui répond son ami. «Est-ce que je peux réellement compter sur ton soutien effectif ?» «Oui, tu peux.» «Merci.» «Veux-tu m'expliquer ce que tu vas faire ?» «Je n'en ai encore aucune idée. J'espère que ma mère sera de mon côté et essayera de convaincre mon père. Mon souhait c'est qu'il n'y ait pas trop de casse.» La journée passe rapidement entre les cours, la bibliothèque et les discussions et Mourad prend enfin le chemin de la maison. Son cœur bat très fort car il ne peut s'empêcher d'appréhender la confrontation avec ses parents. Il est certain que sa mère a déjà été informée par son père. (à suivre...)