Résumé de la 3e partie n Mourad ne résiste pas plus longtemps au charme de Houria, à laquelle, il déclare sa flamme au risque de compromettre leurs relations futures. Prise au dépourvu, la jeune fille reste sans réaction. Anxieux, Mourad se demande s'il n'a pas fait une grosse erreur en exprimant si vite ses sentiments. Au bout d'un moment qui semble interminable au jeune homme, Houria dit enfin : «? quoi vous jouez ? Après ce que je viens de vous confier, vous vous moquez de moi ?» Sa voix est altérée par l'indignation. Très doucement, mettant toute l'énergie de la persuasion dans sa voix, Mourad dit en regardant la jeune fille en face : «Jamais je ne me permettrai de me moquer de toi. Je comprends qu'il t'est difficile de croire en mes sentiments d'autant que nous nous connaissons à peine, mais je n'y peux rien moi-même. C'est comme ça. Jamais, je n'aurais cru que cela m'arriverait un jour de tomber amoureux d'une femme que je connais à peine.» Houria le regarde semblant se demander si elle devait le croire. Baissant la tête, elle murmure : «et que voulez-vous de moi ?» Soupirant car voyant qu'elle le croyait enfin, il répond : «je n'en sais absolument rien. Il faut que tu saches que tu n'es pas la seule à être prise au dépourvu par mes sentiments. Mais est-ce que je peux savoir au moins si je t'inspire une émotion quelconque ?» Elle dit en hésitant : «je n'en sais rien. A aucun moment depuis que je suis rentrée ici, je ne me suis permis de vous regarder autrement que comme mon patron.» puis, affichant un air sévère, elle poursuit : «De toute façon, rien n'a changé. Vous restez mon patron malgré vos sentiments et le fait de vous croire ou non n'y change rien. Excusez-moi, j'ai du travail.» Tournant les talons, elle s'en va le plantant là perdu dans ses pensées. Mourad se dit qu'il ne peut rester à la maison. d'abord, il n'a rien à y faire et ensuite il peut mettre la jeune fille mal à l'aise. Il prend ses clefs et sort. Pour le premier cours c'est raté. Mais dans l'état où il est, il n'en a cure. Néanmoins, il prend le chemin de l'université. Il a besoin de parler à quelqu'un et pour cela, il ne trouvera pas mieux que son ami Hakim. Ce dernier sortait de la Fac quand Hakim l'appréhende à l'entrée : «Allez viens ! tu montes ?» «Mais où étais-tu passé ? Tu sèches les cours maintenant ?», interroge Hakim en prenant place dans la voiture de son ami. Celui-ci déclare en démarrant : «laisse tomber, il faut que je te parle.» «D'accord, mais tu sembles oublier que nous avons un cours dans une demi-heure.» «je te dis que j'ai à te parler et c'est très important. Alors si nous manquons un cours ce ne sera certainement pas la fin du monde.» hakim, qui connaît bien son ami, sait pertinemment que jamais il n'aurait parlé des cours avec autant de désinvolture si le problème qui le préoccupait n'était pas vraiment important. Dès lors, il se tait et attend. Au bout d'un moment, Hakim dit tout de go : «je suis amoureux.» (à suivre...)