Dégâts n La nicotine accélère le battement du cœur et augmente la pression artérielle. Le tabac est composé d'environ 4 000 éléments. Mais nous nous contenterons d'évoquer les plus importants et surtout les plus nocifs pour la santé. Ainsi, la fumée d'une cigarette qui se consume présente une phase gazeuse et une autre particulaire. La première est constituée de monoxyde de carbone, d'azote, d'hydrocarbures, de benzène, de toluène, d'acroléine et de nombreux autres irritants. La phase particulaire est composée de nicotine, de goudron, de benzopyrènes, de phénols et d'alcools. Tous ces éléments sont classés en 4 principaux groupes : la nicotine, les goudrons, le monoxyde de carbone et les irritants. La nicotine, qui est responsable de l'accoutumance au tabac, est un liquide incolore. Dès que la cigarette est allumée, la nicotine se volatilise en suspension avec des particules de goudron. Son absorption est maximale à l'inhalation. Elle atteint le cerveau en seulement cinq secondes, soit d'une manière beaucoup plus rapide que l'héroïne qui, elle, met 12 secondes. En sus du fait qu'ils soient responsables de maladies respiratoires (bronchopneumopathies), les irritants jouent un rôle dans l'apparition des cancers, puisqu'ils paralysent les cils des bronches et provoquent la stase du mucus, ce qui fait que les substances cancérigènes contenues dans les goudrons sont retenues. Les goudrons sont ainsi responsables d'environ 40% des cancers humains et de la quasi-totalité des cancers bronchiques. Le risque de mourir d'une bronchite chronique peut être multiplié par 66 chez un gros fumeur. Les particules de la fumée, de par leur taille, parviennent à pénétrer dans les zones les plus profondes des poumons, à savoir les alvéoles. Elles paralysent les cils, qui s'engluent. Survient ensuite la transformation cancéreuse, stimulée par les substances radioactives contenues dans la fumée. L'altération de la ventilation contraint le fumeur à dépenser plus d'énergie, qui manquerait ainsi au fonctionnement des autres organes, d'autant plus que le taux d'oxygène baisse sous l'effet du monoxyde de carbone. En outre, la nicotine augmente la pression artérielle, les battements de cœur de 40% durant les 40 minutes qui suivent l'inhalation d'une seule cigarette. Le monoxyde de carbone a des effets identiques à ceux de la nicotine. Un accroissement du risque d'infarctus du myocarde et des troubles du rythme cardiaque. A plus long terme, un développement de l'artériosclérose est noté avec majoration du risque de thrombose vasculaire, d'hémorragie cérébrale et de gangrène conduisant, souvent, à l'amputation. Globalement, le risque d'AVC est multiplié par 7 chez les gros fumeurs et le risque d'infarctus est multiplié par 8 avant l'âge de 45 ans.