Résumé de la 163e partie n Dans une course folle en voiture, Myles veut tenter l'impossible : sauver sa fille qui est entre le mains de l'assassin. Le directeur n'avait pas jugé utile de le souligner dans les communiqués de relations publiques. Jack le savait parce qu'il venait souvent visiter le musée lorsqu'il travaillait dans le Nord-Ouest. Anthony della Salva prétendait que c'est en visitant l'Aquarium de Chicago dix-sept ans auparavant que l'inspiration de la collection Barrière du Pacifique lui était venue. Impossible. Alors pourquoi avait-il menti ? Jack jeta un regard sur les notes volumineuses d'Ethel ; les feuillets agrafés des interviews et des articles concernant Sal ; les points d'interrogation inscrits en noir sur les descriptions lyriques de ses réactions à la vue de l'exposition de la Barrière du Pacifique ; la reproduction du croquis pris dans le livre de cuisine. Ethel avait relevé la contradiction dans les dates et mené son enquête. Maintenant, elle était morte. Jack se rappela l'obstination de Neeve à souligner qu'il y avait quelque chose de bizarre dans la façon dont Ethel était vêtue. Il se souvint de la réponse de Myles : «Tout meurtrier laisse une carte de visite.» Gordon Steuber n'était pas le seul couturier à pouvoir s'être trompé en habillant sa victime dans un ensemble apparemment coordonné. Anthony della Salva aurait pu agir exactement de la même manière. Le silence régnait dans le bureau de Jack, le calme qui succède habituellement aux allées et venues des visiteurs et des secrétaires, aux sonneries du téléphone. Jack prit l'annuaire du téléphone. Les bureaux d'Anthony della Salva se trouvaient à six adresses différentes. Fébrilement, Jack composa le premier numéro. Il n'obtint pas de réponse. Le second et le troisième étaient branchés sur répondeur : «Les bureaux ouvrent de huit heures trente à dix-sept heures. Voulez-vous laisser un message ?» Il essaya l'appartement de Schwab House, laissa la sonnerie retentir six fois, puis renonça. En dernier ressort, il appela la boutique. Mon Dieu, faites que quelqu'un réponde, pria-t-il. «Chez Neeve. — Il faut que je joigne Neeve Kearny. Ici Jack Campbell. Un ami.» La voix d'Eugenia était enjouée. «Vous êtes l'éditeur...» Jack l'interrompit. «Elle a rendez-vous avec Anthony della Salva. Où ? — Dans ses bureaux personnels. Au cinquante-deux Ouest, Trente-sixième Rue. Est-il arrivé quelque chose ?» Jack raccrocha sans répondre. Son bureau était situé dans Park Avenue, à la hauteur de la Quarante et unième Rue. Il franchit les couloirs déserts au pas de course, attrapa un ascenseur qui descendait et héla un taxi au vol. Il jeta vingt dollars au chauffeur et lui cria l'adresse. Il était dix-huit heures dix-huit. Est-ce ainsi que cela s'est passé pour Maman ? se demanda Neeve. Avait-elle regardé Sal ce jour-là et vu le changement se produire sur son visage ? Sans aucun signe d'avertissement ? (à suivre...)