Objectif n Même si l'on tournait en rond lors de cette conférence-débat, comme c'est d'ailleurs le cas à chaque fois qu'il y a ce genre de rencontre, il n'en demeure pas moins qu'il y a des choses qui se font dans les coulisses. Invité par les journalistes à conclure la conférence-débat à laquelle la Fondation Braham-Derriche a appelé hier à l'hôtel Le mas du planteur (ou Samitel), son président, le Dr Zoubir Bachi, a insisté sur le fait majeur que toutes les tendances ou composantes de la famille mouloudéenne étaient présentes. Ce qui n'est pas le cas très souvent, il faut l'admettre. L'autre point positif, selon Bachi, est la naissance d'une sorte de consortium autour d'une idée forte et un objectif plus que souhaité : le retour à la légalité du club. L'autre point également qui semble avoir le consensus de tous les présents, c'est le soutien indéfectible de toute la famille du Doyen au futur président du club, quels que soient sa couleur ou son clan, à condition qu'il soit sorti des urnes de façon démocratique. Enfin, Bachi clôturera son intervention en rappelant les blocages et le système auxquels font face les partisans de la légalité qui, en cas d'un quelconque échec à l'assemblée générale élective, devront poursuivre le combat tel qu'ils le prônent depuis cinq ou six ans. ?a, c'est pour la vitrine et la consommation grand public, car en fait il y a des non-dits qui en disent long sur la stratégie adoptée par la Fondation Braham-Derriche et les membres de la famille du MCA qui se sont ralliés à sa cause, à savoir d'être majoritaires à l'assemblée générale pour faire bloc contre Rachid Marif et le groupe de membres qu'il parraine. Une sorte de contre-pouvoir pour faire basculer le rapport des forces en faveur des anti-Marif. Pour cela, nous apprenons qu'une commission a été mise en place et a commencé déjà à travailler dans ce sens. Elle devra préparer une stratégie pour barrer la route aux actuels dirigeants et surtout préparer un candidat à la présidence du club. Tous ses éléments sont tenus au secret et aucun membre de la fondation Derriche ou du directoire n'a voulu souffler mot la-dessus. Il faut dire que certaines alliances, comme celle entre la Fondation et le groupe du Dr Messaoudi, née l'automne dernier à la veille de l'assemblée générale ordinaire, empêchent les uns et les autres de trop se dévoiler de peur d'être pris de court ou de changer de cap en fonction de l'évolution des événements. Un petit air de suspicion ou de manque de conviction chez certains est perceptible. Mais tout le monde s'accorde à dire, même si certains ne veulent pas l'afficher ouvertement par diplomatie ou pour avoir été à un moment donné près du personnage qu'est Marif, que le Mouloudia n'a pas besoin de parrain, mais d'une structure dirigeante compétente, intègre et capable de remettre le club sur la voie du professionnalisme et de la conquête des titres majeurs. La liste de la discorde lL'évocation de la liste des membres de l'assemblée générale a mis la salle de réunion du Samitel en branle. Il faut se rappeler qu'en 2004 cette liste a fait l'objet d'une grosse polémique en raison de l'exclusion de certains de ses membres, notamment certains anciens et illustres joueurs ou dirigeants qui, soi-disant, ne se sont pas acquittés de leurs obligations et cotisations. Ce même problème s'est reposé à la veille de la dernière assemblée générale ordinaire qui a précipité la destitution du Dr Messaoudi de son poste de président de l'association El-Mouloudia et du club, en octobre dernier. Aujourd'hui, et à quelques jours de la première assemble générale extraordinaire pour l'amendement des statuts, on appréhende le même scénario et les mêmes problèmes, à l'image de l'attitude de Nacer Bouiche qui a dénoncé l'exclusion des anciens joueurs en menaçant de quitter la réunion. Ce qui a contraint Bachi et Adjani à expliquer certains points restés obscurs ou en suspens pour l'opinion. Ainsi, on apprendra que la liste actuelle de l'assemblée générale renferme 118 membres, dont 4 sont décédés, et c'est cette liste qui sera retenue par les pouvoirs publics, donc la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (Djsl) d'Alger, en prévision de l'assemblée générale extraordinaire et de l'assemblée élective. Ce n'est qu'après cette dernière que les nouveaux membres, soit la trentaine de personnes dont la majorité sont d'anciens joueurs, peuvent être finalement admis au sein de l'assemblée générale, comme le stipulent les règlements. Il faut savoir également, selon Khaled Adjani, que désormais une personne qui veut devenir membre de l'AG doit être parrainée par cinq membres et non pas par dix, comme c'était le cas auparavant. Le Dr Bachi a rappelé, pour sa part, que la demande d'introduction de nouveaux membres (au nombre de 30) a été faite du temps du Dr Messaoudi qui a donné son accord, mais qui n'a pas été suivi par la validation de la Djsl. Par ailleurs, certains intervenants lors du rassemblement d'hier ont insisté sur l'article 09 des statuts de l'association qui donne systématiquement le droit aux anciens joueurs d'être membres de l'AG, alors que M. Asloun a interpellé l'assistance que nul n'a les prérogatives de remettre en cause la liste des membres de l'AG.