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Quand le politique le dispute au scientifique
Colloque international sur le terrorisme
Publié dans Liberté le 24 - 10 - 2002

L'Algérie s'apprête à abriter un autre colloque international sur le terrorisme, à partir de dimanche prochain et qui s'étalera sur trois jours. Moins de deux mois après la tenue, toujours à Alger, d'une conférence des pays africains sur le même phénomène, voilà que les autorités récidivent par une manifestation de la même envergure et aux objectifs difficiles à cerner.
Lors d'une conférence de presse qu'il a animée, hier, au Centre international de presse, Abdelkader Khomri, président du Groupe public de presse et de la communication, n'a pas pu convaincre les journalistes de l'utilité d'un tel colloque. Pourtant, le panel de personnalités invitées pour animer le débat est des plus chatoyants. André Glucksmann, Yves Bonnet, Paul-Marie de la Gorce, le général Touati, le colonel Ali Tounsi et plein d'autres personnalités politiques, médiatiques, sécuritaires et des universitaires devront donner des communications sur tous les aspects du terrorisme. Ce colloque — placé sous le haut patronage du Chef du gouvernement –, que ses initiateurs présentent sous un habillage scientifique du fait qu'il vise à “faire connaître la douloureuse expérience algérienne”, n'en dégage pas moins une arrière-pensée politique évidente, ne serait-ce qu'au regard des personnalités invitées à intervenir et les thèmes choisis. En effet, l'écrasante majorité des experts, des chercheurs et des journalistes retenus, sont connus pour les analyses qu'ils font de la situation en Algérie, et que l'opinion publique nationale connaît, elle aussi, presque par cœur. Même si Abdelkader Khomri tente de replacer le colloque dans un cadre strictement scientifique, son programme officiel laisse ressortir tout de même une nette prédominance de la dimension politique des débats sur l'aspect strictement scientifique. D'ailleurs, l'orateur a fini par avouer que “la limite entre le politique et le scientifique est très fine et que l'analyse sociologique ne pourrait se faire sans celle politique”. Il faudrait signaler, dans ce même ordre d'idées, que ce colloque ne donnera pas la parole aux défenseurs des thèses autres que celles des autorités sur la question. Ce qui forcément se répercutera sur le court des débats qui seront à sens unique. Les organisateurs se défendent de vouloir “fermer le colloque” en affirmant que des invitations ont été adressées à Mohamed Harbi, à Laâdi Lahouari et Noam Schomski entre autres mais que ces derniers les ont déclinées pour des raisons “personnelles”.
Quant aux ONG, qui n'ont pas été tendre avec le pouvoir algérien à l'image de Human Right Watch, Reporters sans frontières et Amnistie International, les organisateurs confirment qu'elles assisteront au débat mais “qu'elles ont refusé d'intervenir”. Interrogé par Liberté pour savoir si l'organisation de ce colloque ne s'apparente pas à une espèce de “quitus” aux Etats-Unis, Abdelkader Khomri, tout en concédant que l'influence des attentats du 11 septembre est “évidente”, affirme que “l'initiative est algérienne” et que l'objectif de l'Algérie n'est pas de “plaire” via ce colloque, mais “d'analyser une expérience en vue de sa capitalisation”. Mais, paradoxe, les Américains justement brilleront durant les trois jours de débat par leur… absence. “Nous avons invité des experts américains mais ils n'ont pas confirmé leur présence pour des raisons que nous ignorons”, dit simplement le responsable de la communication du colloque M. Benhassine, qui ne voit, par ailleurs, “aucun inconvénient à ce que tous les points de vue soient présentés pour enrichir le débat”. Interrogé si les conclusions de cette manifestation serviraient à une éventuelle décision politique ou projet gouvernemental, les organisateurs ont tenu à mettre en exergue la vocation “scientifique” du colloque, même si le parrain n'est autre que le Chef du gouvernement.
Il est à relever également un changement notable de la terminologie officielle des autorités qui ne s'embarrassent plus pour parler de “terrorisme islamiste”, “terrorisme intégriste”, ou encore “Etat théocratique”.
Des appellations qui renseignent sur l'évolution de la pensée du gouvernement algérien qui, apparemment, a décidé d'appeler un chat par son nom au lieu d'adopter des formules passe-partout, qui maintiennent entier, le floue sur l'identité politico-idéologiques des terroristes. “Nous assumons cela”, a dit Abdelkader Khomri. Voilà enfin qui est clair.
H. M.


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