Ratage n La sortie des Verts face à la Guinée a tourné au vrai cauchemar avec une défaite cuisante (0 à 2) qui compromet leurs chances d'aller au Ghana en janvier prochain. Que dire de cette rencontre Algérie – Guinée si ce n'est qu'elle remet en question et en cause beaucoup de choses à la fois. Une défaite inattendue et un scénario insoupçonné alors que tous les ingrédients étaient réunis pour que les Verts réalisent le match parfait ou à la limite ne pas se faire piéger comme de simples mateurs comme ils l'ont été hier face à une remarquable équipe Guinéenne qui a su parfaitement jouer la bonne partition. Du coup, l'Algérie perd la tête de son groupe et voit compromettre sérieusement ses chances de qualification à la prochaine CAN 2008 au Ghana. Que s'est-il vraiment passé en ces quatre-vingt-dix minutes et quelques poussières de malheur qui ont drapé tout le pays de désillusion pour faire renaître les stigmates d'un passé récent qu'on pensait bien loin ? ? l'annonce déjà du onze rentrant, les inquiétudes d'un Cavalli plutôt frileux à jouer l'attaque à outrance sont clairement affichées puisqu'on retrouva qu'un seul attaquant en pointe, en l'occurrence Saïfi, un milieu renforcé et une défense à plat bien blindée. Cela confirmait les craintes du sélectionneur national qui faisait, il y a quelque temps déjà, de la Guinée un adversaire redoutable et même après le match amical contre l'Argentine (dont se demande finalement s'il nous a fait bien ou au contraire), il ne cessait de répéter que ce match allait être différent. Sur le rectangle vert, le match débute avec beaucoup d'engagement et de frictions entre les joueurs des deux camps, les Guinéens faisant preuve de virilité et de forte présence dans tous les espaces et dans les duels pour priver les Algériens non seulement de ballon, mais aussi de les empêcher de construire. Il y avait des airs de ressemblance avec le match contre le Cap-Vert à Alger, mais en plus dur puisque dès la (8') les Verts perdent leur latéral gauche Abderaouf Zarabi qui sera remplacé par Yacine Bezzaz. Premier couac pour Cavalli qui voit son plan de jeu perturbé. Cela n'entamera pas le moral des joueurs Algériens qui tentèrent d'inquiéter le gardien Guinéen Diasso comme ces deux tirs de Ziani (13' et 19'), le premier mis en corner et le second difficilement capté. Cependant, le match reste bloqué, et les hommes de Cavalli ont du mal à développer leur jeu habituel, encore moins de rééditer la production des deux derniers matchs, notamment ceux du Cap-Vert et de l'Argentine. Il faut attendre la (40') et un coup-franc de Belhadj, côté gauche, pour assister à la véritable première occasion des Algériens puisque sur le centre, le gardien lâche le ballon dans les pieds de Meniri à l'affût qui tire sur le poteau, le cuir revient sur Saïfi qui redresse, mais Diasso parvient à dégager pour Ziani qui venait en plein course pour le mettre au-dessus des buts. Cette situation panique devant la cage Guinéenne a redonné espoir aux 80 000 supporters de l'équipe nationale, entassés dans les tribunes dès l'ouverture des portes du stade à la mi-journée, de voir leur équipe enfin trouver le chemin des filets. Malheureusement, et à deux minutes de la pause, le but de Fodé Mansaré, l'attaquant du FC Toulouse, suite à une incursion de Bangoura Ismaïl suivi d'une passe au second poteau, fauche les jambes des Verts qui ne s'attendaient guère à un tel scénario. Pis encore, dans le temps additionnel, c'est le montant gauche qui sauve le gardien Hadjaoui sorti hasardeusement et lobé par un ballon anodin. Le 5 juillet plonge dans un silence de cathédrale. Entrée tardive de Daham et Ghilès l Contraint de revoir son dispositif, Cavalli fait rentrer Daham en seconde mi-temps en sacrifiant le défenseur Antar Yahia qui, en dépit d'une pression constante, ne changea rien au jeu ni au score. Au fil des minutes, les joueurs algériens sont envahis par le doute et la pression devient insoutenable sur leurs épaules au point de perdre complètement leur football. Ni Ziani ni Belhadj ne parvenaient à ajuster leurs longs centres vers les longilignes défenseurs du Sily qui s'en donnaient à cœur joie de prendre à chaque fois le dessus sur Saïfi et Daham. Pour leur part, les Guinéens jouent le contre et ont failli trouver de nouveau le chemin des buts (54') par ce diable de Mansaré qui prend de vitesse Meftah. Ce n'est que partie remise puisque, une fois passé l'orage algérien de la demi-heure de jeu, le capitaine Feindouno trouve de nouveau l'occasion pour crucifier le gardien Hadjaoui (84') et doucher froidement les tribunes qui se videront en quelques minutes. Le sort était jeté et le match plié.