La carcasse d'un autobus détruit par la puissance de l'explosion, des restes humains et des passants sous le choc : les talibans viennent de frapper la police afghane au coeur même de Kaboul, faisant jusqu'à 35 morts. Devant le quartier général de la police se dresse l'ossature de fer tordu de l'autobus de la police. La bombe avait été peut-être placée, selon la police, à l'intérieur du véhicule. Elle a explosé tôt le matin, à une heure de grande affluence dans ce quartier du centre-ville, à proximité d'un marché. Le département de la police criminelle a annoncé que jusqu'à 35 personnes, en majorité des instructeurs afghans de la police, avaient été tuées dans cet attentat revendiqué par les talibans, le plus meurtrier à frapper la capitale, pourtant placée sous haute sécurité, depuis septembre 2002. 30 personnes avaient alors été tuées dans un attentat à la voiture piégée. Le ministère de la Santé a lui évoqué un bilan de 25 morts. De nombreuses personnes ont également été blessées, dont des étrangers, deux Japonais et un Sud-Coréen sans doute des employés d'une organisation internationale et qui passaient devant le QG de la police à l'heure fatale, a précisé la police. C'est le deuxième attentat en deux jours à Kaboul. La veille, trois civils, des travailleurs ordinaires, avaient été tués dans un attentat suicide à la voiture piégée.