Situation n «Risque zéro pour l'Algérie», a déclaré le ministre de l'Agriculture Saïd Barkat, hier lors d'une rencontre internationale organisée sur la grippe aviaire, et ce, au moment où les spécialistes mettent en garde contre toute baisse de vigilance. A l'ouverture du colloque international tenu à l'école des vétérinaires d'El-Harrach et dédié à l'épidémie de la «grippe aviaire hautement pathogène», le ministre de l'Agriculture a confirmé, une fois de plus, que l'Algérie reste loin de tous risques et a, en outre, affirmé que pour l'heure aucun cas n'a été détecté sur le territoire. M. Barkat a précisé à ce sujet que pas moins de «5 000 oiseaux ont fait l'objet de diagnostic et de contrôle», les «bilans se sont révélés négatifs». Avec le dispositif «efficace» mis en place en 2005, le ministre a estimé par ailleurs que l'Algérie, en cas de déclaration d'un foyer, est prête à l'affronter. Lors de cette rencontre internationale, organisée à l'école nationale vétérinaire d'Alger, plusieurs experts nationaux et étrangers, notamment des Français, des Canadiens, des Belges, des Tunisiens ont passé en revue les différents moyens de lutte contre cette épidémie ainsi que les connaissances acquises à ce jour sur ce virus mortel. Pour sa part Rachid Bouguedour de la direction des services vétérinaires du ministère de l'Agriculture a rappelé les différentes mesures régulières prises par l'Algérie depuis 2003 pour prévenir toute introduction de cette pathologie et se préparer à une intervention rapide en cas d'apparition d'un foyer. Parmi les mesures énoncées, figurent notamment l'interdiction de toute importation de produits d'origine aviaire provenant de pays infectés, l'interdiction de l'importation de poussins et d'oiseaux exotiques, et sur un autre volet la mise en place d'une surveillance active dans les zones humides. ? tout cela s'ajoutent un large programme de sensibilisation et l'adoption d'un plan d'intervention d'urgence. De son côté, le Dr Karim Adjou de l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort (France) a mis l'accent sur l'aspect dangereux de cette pathologie, à savoir «le risque de transmission interhumaine d'un virus de la grippe aviaire, très probablement le H5N1, qui déclencherait une grave crise économique et sanitaire». En somme, plusieurs thèmes d'actualité afférents à cette question pertinente, ont été évoqués, hier à l'amphi B de l'ENV. Entre autres sujets, les spécialistes ont soulevé le contexte mondial, les différents moyens et techniques de diagnostic ainsi que les multiples stratégies mises en place de par le monde.