Ces épreuves, les plus déterminantes et qui sont importantes dans la vie scolaire d'un élève, débuteront à partir du 27 mai et prendront fin aux environs du 24 juin prochain. Les écoliers du primaire seront les premiers à inaugurer ce cycle des examens, puisque plus de 730 000 élèves sont attendus le 27 mai pour concourir aux épreuves de la 6e. Du 3 au 5 juin prochain, ce seront près de 260 000 élèves du moyen qui prendront part aux examens du BEF et enfin 560 000 candidats se présenteront cette année aux examens du baccalauréat, dont la date est fixée du 10 au 15 juin prochain. Ces informations ont été annoncées dimanche par Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, lors d'une réunion de travail à laquelle ont pris part les responsables du département de l'éducation et les membres du bureau de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves. A l'ordre du jour de cette rencontre figuraient plusieurs points, notamment la mise en œuvre du projet d'établissements scolaires, la préparation de la rentrée scolaire 2006-2007 ainsi que des comptes rendus sur plusieurs aspects relatifs aux manuels scolaires et les programmes pédagogiques. Concernant l'examen du BEF, le premier responsable du secteur a fait part à l'assistance du recul constaté du nombre de candidats dans ce palier. La cause est, à son avis, due essentiellement au fait que bon nombre d'élèves sont des doublants. « L'année prochaine, dans le cadre de la réforme, nous assisterons au passage de la première promotion d'élèves du palier fondamental qui s'étend désormais sur quatre ans », dira le ministre en précisant que l'année prochaine le passage au palier secondaire s'effectuera uniquement sur la base de la moyenne obtenue à l'examen du BEF. Les élèves qui ne décrocheront pas la moyenne requise seront orientés vers l'enseignement et la formation professionnels. Il n'y aura pas de rachat ni pour les candidats au bac ni pour ceux du BEF. La moyenne de passage est de 10. Pour ce qui est de l'examen de 6e, le ministre a précisé qu'une deuxième session s'impose dans le but d'aider les élèves qui n'ont pu avoir la moyenne durant la première session. Toutefois, pour cette année, la deuxième session aura lieu avant les grandes vacances scolaires, contrairement à l'année précédente où elle s'est déroulée durant le mois de septembre. « Nous sommes dans l'obligation d'assurer la scolarité des enfants jusqu'à l'âge de 16 ans. Ce qui implique que nous ne pouvons pas renvoyer les élèves au bout de 10 ans. L'examen de 6e année nous permettra d'avoir une idée sur le niveau des élèves dans les différentes matières et d'aider par conséquent ceux qui nécessitent un suivi particulier », a souligné M. Benbouzid, avant de lancer sa phrase habituelle : « Nous ne voulons pas d'une tête bien pleine, mais plutôt d'une tête bien faite. » Suppression du rachat au niveau du tronçon obligatoire Concernant le chapitre portant sur le nouveau système d'évaluation basé sur l'intensification des examens pour suivre de manière durable le cursus de l'élève, le directeur de l'orientation et de l'évaluation au ministère, Brahim Abbassi, a donné les grands axes de ce dossier tout en qualifiant cette nouvelle méthode de positive. « Cette évaluation ne pénalise ni l'enseignant ni l'élève, bien au contraire, c'est une évaluation au service de la réussite de l'élève et à la remédiation pédagogique », explique le ministre. Pour sa part, M. Abbassi a fait remarquer qu'auparavant les élèves du primaire subissaient un examen tous les trois mois. Aujourd'hui, ils passent un examen chaque mois dans les langages fondamentaux (arabe et maths). Pour éviter les déperditions, les élèves du moyen et du secondaire subissent également un examen chaque mois et non chaque trimestre. En plus de cela, leurs cours ne sont pas interrompus. « Il n'y a plus de semaine bloquée, les élèves passent leurs examens la matinée et poursuivent normalement leurs cours durant l'après-midi. Ce nouveau système nous permet de suivre l'élève durant tout son cursus et nous voulons qu'il assimile ses cours. C'est ce que nous appelons une approche par compétence », explique M. Benbouzid. Dans la foulée, M. Abbassi a proposé au ministre la révision de la décision prise en juillet 2005 portant sur la suppression du rachat au niveau du tronçon obligatoire. « Nous avons décidé de supprimer le rachat pour le passage d'une classe à une autre. Aujourd'hui, je peux revenir sur ma décision à condition que les élèves qui seront rachetés bénéficient d'un suivi et d'une remédiation pédagogique », a souligné le responsable du secteur. M. Benbouzid a, en parallèle, soutenu que le nombre d'enfants scolarisés lors de la prochaine rentrée scolaire sera moins important que celui enregistré la rentrée précédente, soit 7 570 000 élèves. Le conférencier a annoncé la réalisation de 460 lycées et 1000 collèges nouveaux. Pour ce qui est des régions du Sud, plus particulièrement les établissements scolaires situés dans la région d'Adrar, ils connaîtront à partir d'aujourd'hui de nouveaux horaires. Les écoles ouvriront leurs portes de 7h à 13h, en raison des conditions climatiques au Sud.