Six membres du contingent espagnol de la force de l'ONU (Finul) ont été tués dimanche dans l'explosion d'une voiture piégée au Liban sud. C'est le premier attentat contre les Casques bleus depuis la fin de la guerre entre Israël et le Hezbollah chiite pendant l'été 2006. Un colonel, officier de liaison du bataillon espagnol de la Force intérimaire des Nations unies au Liban, a estimé que l'attentat avait été «très bien préparé». «Les corps de deux des victimes ont été projetés à plusieurs mètres par la force de l'explosion», a-t-il déclaré. Après un bilan initial de cinq morts et trois blessés, la Finul a annoncé dans un communiqué que six soldats étaient morts et deux blessés. Le ministère espagnol de la Défense a confirmé que l'un des soldats blessés était décédé à l'hôpital. Madrid a précisé que trois des soldats décédés étaient des Colombiens servant dans l'armée espagnole et les trois autres des Espagnols. Le ministre espagnol de la Défense, Jose Antonio Alonso, a déclaré qu'en dépit de l'attentat, l'Espagne maintiendrait son contingent au sein de la Finul. Par ailleurs, le mouvement libanais le Hezbollah a qualifié d'acte suspect cet attentat à la voiture piégée. «Il s'agit d'un acte suspect qui porte atteinte au sud du Liban et à ses habitants», a affirmé, dans un communiqué, le parti dirigé par Hassan Nassrallah. «Cet acte d'agression vise à accroître l'instabilité au Liban, notamment dans le sud du pays», ajoute le texte. «L'attentat a été mené, selon les résultats des investigations préliminaires, à l'aide d'une voiture piégée», a déclaré la Finul.