Manifestation n Le coup d'envoi officiel de la première édition du festival hawzi a été donné tard dans la soirée d'hier dans le somptueux site historique du «grand bassin» (XIIIe siècle) de Tlemcen. La cérémonie d'ouverture de cette manifestation culturelle nationale a été marquée par la présentation d'une brève allocution du représentant du ministre de la Culture, Noureddine Lardjane qui a indiqué que, par le biais de «ce festival et d'autres, le ministère tente de créer des traditions culturelles qui visent à perpétuer notre patrimoine dans la mémoire vivante», avant de préciser que «le choix porté sur Tlemcen pour abriter cette première édition du hawzi est d'honorer cette vieille école, ses chantres et ses poètes à l'instar de Saïd el Mendassi, Benmsaïb, Bensehla et les autres». Ce festival, a-t-il encore dit, «vise également à honorer ceux qui ont sauvegardé ce genre musical et qui ont consenti d'intenses efforts pour le revaloriser». De son côté, le wali de Tlemcen a indiqué que «l'institutionnalisation du festival du hawzi à Tlemcen va dans le sens de sa préservation et sa valorisation en tant que symbole de notre patrimoine civilisationnel et une image qui démontre nos racines et un outil d'encouragement pour tous les chercheurs qui œuvrent à son écriture, à sa publication et à son enregistrement.» Cette première soirée a été aussi marquée par la présence du cheikh El-Hadj Mohamed Ghaffour qui, durant une trentaine de minutes, a su enchanter les centaines de familles, toutes heureuses de revoir l'un des grands chantres de la musique hawzi national interpréter les Saadi rit el bareh, Redjli Biya et Ahcen Minka. Il a montré une fois de plus que malgré l'âge, sa voix garde ses particularités et ses douces intonations. Avec une troupe renouvelée dans sa grande majorité, le talentueux Ghaffour a pu donner grâce à son style, un bon début à ce festival qui promet beaucoup. La soirée qui s'est poursuivie par la présentation de Dib Layachi, avec son style se rapprochant du malouf constantinois, le public tlemcénien a découvert en cette circonstance un autre type de musique hawzi aussi célèbre que celui de Tlemcen et qui constitue une autre richesse artistique du pays. En entrant sur scène, la somptueuse Rym Hakiki, avec à la fois une voix douce et retentissante, a enflammé la salle. Cette chanteuse qui a interprété quelques chansons tirées du patrimoine hawzi national, a égayé les présents grâce à une bonne interprétation et une présence remarquable sur scène. Le festival qui durera jusqu'au 3 juillet prochain verra la participation d'une vingtaine de troupes représentant diverses régions du pays. La seconde soirée de ce festival sera animée respectivement par l'association El Amel de Tizi Ouzou, l'association Art et littérature de Blida et enfin par l'association Nassim el Andalous d'Oran.