Conséquences n L'augmentation des périodes de grande chaleur et de sécheresse dans le bassin méditerranéen, qui génère 30% environ du chiffre d'affaires touristique mondial, poussera les touristes à opter de plus en plus «pour des régions plus fraîches et plus sûres». Le tourisme a de beaux jours devant lui en Europe et en Amérique du Nord ! C'est du moins ce que conjecturent de nombreux scientifiques. Le mérite en reviendra au… réchauffement climatique ! Ce phénomène qui se traduira par une hausse des températures dans les régions du Sud notamment pourra être bénéfique, en effet, à des pays comme la Finlande, l'Islande, le Danemark ou encore le Canada, dont les industries touristiques ne sont pas tellement prospères. «Mais à l'avenir, elles le seront», prédisent de récentes études menées par des spécialistes du réchauffement climatique. «En Allemagne, des températures plus chaudes auront probablement un effet positif sur le tourisme, particulièrement en mer du Nord et en mer Baltique», a indiqué, à ce propos, le climatologue allemand Hans von Storch. De son côté, le Fonds mondial pour la nature (WWF) a relevé dans un rapport publié récemment à Rome que l'augmentation des périodes de grande chaleur et de sécheresse dans le Bassin méditerranéen, qui génère 30% environ du chiffre d'affaires touristique mondial, poussera les touristes à opter de plus en plus «pour des régions plus fraîches et plus sûres». Il y a lieu de signaler que la Méditerranée attire, chaque année, près de 150 millions de touristes sur ses rivages. Ce beau monde pourrait bien se retrouver en Europe du Nord dans quelques années, selon les prévisions du WWF. Ce qui ne manquera pas de booster l'industrie touristique dans cette région qui «pourrait de surcroît accueillir les amateurs de glisse boudant les Alpes et les Pyrénées moins enneigées». En Amérique du Nord, également, le tourisme a de fortes chances de connaître un boom à la faveur du recul de la banquise, cette étendue de mer gelée qui se forme durant l'hiver polaire lorsque la température de l'eau de mer descend en dessous de -1,9°C. C'est que l'on s'attend à ce que le transport maritime via l'Arctique soit possible «de 120 à 140 jours par an à la fin du siècle, contre 30 actuellement».«Un bateau reliant Rotterdam au Japon prendra 10 jours de moins via l'océan Arctique que via le canal de Suez, voire moins si la glace disparaît totalement du pôle Nord», a noté, dans ce sens, le climatologue norvégien, Paal Prestrud.