Les pays de la Méditerranée ont accueilli 287 millions de touristes, soit 32,65% du Tourisme mondial en 2009. Des chiffres en légère progression, malgré la crise, avec un déplacement des voyageurs vers les pays de la rive Sud. Le Tourisme reste une valeur sûre dans les pays méditerranéens. Comme le constate la note de conjoncture publiée tout récemment par l'Organisation méditerranéenne du tourisme (META, Mediterranean travel association), la Méditerranée gagne des parts de marché en 2009 : 32,65% des touristes voyageant dans le monde viennent en Méditerranée, soit une progression de part de marché de + 0,25%. Alors qu'en cette période de crise, les arrivées du monde se trouvent en recul de 4,38% (- 40,3 millions de touristes), la Méditerranée ne régresse que de 3,65% en perdant tout de même 10,9 millions de touristes. La baisse est sensible dans les marchés méditerranéens de l'Union européenne (- 5,62%), alors que les marchés méditerranéens non UE sont en hausse de 1,55%. En 2009, cette région aura accueilli 287 millions de touristes (le nombre total de touristes dans le monde s'élevant à 879,7 millions), principalement en provenance des pays d'Europe. Les trois principaux marchés de la zone Meta Nord sont la France, l'Espagne et l'Italie. Ces trois pays réalisent 59,07% des arrivées internationales de la zone Meta en 2009 (69,53% en 2000). France, Espagne et ici Italie avec Venise, restent sur le podium pour le Nord du bassin méditerranéen. Sur la zone Meta Sud, le podium est occupé par la Turquie, l'Egypte et la Croatie avec à eux trois 16,28% des arrivées internationales de la zone Meta (8,66% en 2000). On le voit donc, le tourisme en Méditerranée gagne le Sud. Toujours selon la même étude, la dépense moyenne des touristes internationaux en Méditerranée est estimée à 600 euros par personne (-6% par rapport à 2008) hors transport et dépenses d'équipement dans le pays de départ (800 euros avec). Ceci représente donc des dépenses totales annuelles de l'ordre de 230 milliards d'euros. Selon Meta, «les pays du Sud et de l'Est méditerranéen, ainsi que les Balkans ont fait la preuve d'un dynamisme remarqué au cours de ces dernières années, en particulier par la création de nouveaux complexes touristiques innovants. Le mouvement s'est ralenti pendant les deux années 2008 et 2009, mais ne s'est pas arrêté. Il reprend déjà. De nouveaux marchés émergent, ou retrouvent leur place dans la Communauté touristique : Liban, Syrie, Jordanie, d'autres annoncent des objectifs ambitieux : Turquie, Egypte, Tunisie, Maroc, Croatie. Tous considèrent le tourisme comme une activité primordiale pour l'équilibre des comptes publics et les emplois directs et indirects qu'il génère ». L'association présidée par Etienne Pauchant table sur une progression de 5% des arrivées mondiales en Méditerranée pour 2010. On aura remarqué que dans cette note de conjoncture, l'Algérie ne dispose pas de statistiques à même de la classer parmi les pays où l'activité touristique est un secteur économique à part entière. Bien plus que cela, dans certains pays de la région, comme la Tunisie, le Maroc, la Croatie, la Turquie pour ne citer que ces pays où le niveau de vie se rapproche pourtant de celui de l'Algérie, le tourisme constitue une véritable industrie pourvoyeuse de devise et d'emplois. Si d'après la note de conjoncture en question, la zone META prend la tête du classement mondial en terme de parts de marchés, reléguant derrière et l'Asie, et l'Amérique et le Pacifique, les pays du Maghreb de manière générale et l'Algérie en particulier, ne semblent pas peser dans la balance. Il est vrai que le flux de touristes étrangers est insignifiant comparativement aux autres pays de la région qui possèdent de vraies politiques de développement et de promotion touristiques. Les évolutions notables en matière de politique touristique et de mouvements de touristes étrangers ont surtout été enregistrés du côté de la Turquie, de la Croatie et de l'Egypte. Ce n'est donc pas une surprise que l'on ne soit même pas pris en considération dans les états et bilans d'activité de la branche. Données essentielles Marchés méditerranéens non membres de l'U.E (META Sud, Est et Balkans) Albanie, Algérie, Bosnie Herzégovine, Croatie, Égypte, Israël, (Jordanie), (Kosovo), Liban, Libye, (Macédoine), Maroc, (Mauritanie), Monténégro, Palestine, Serbie, Syrie, Tunisie, Turquie. *Evolution arrivées 2008 – 2009 = + 1.55 % Comparaison année 2000 et année 2009 : + 115 % en nombre d'arrivées *Taux Moyen de Croissance Annuelle des arrivées sur 10 ans : 7,96% 83,2 millions d'arrivées internationales en 2009. 580 millions d'arrivées cumulées en 10 ans (2000-2009) *Gain de 3.81 points de part de marché mondiale entre 2000 et 2009 *Poids des trois premiers marchés en Méditerranée Sud, Est et Balkans (Turquie, Egypte, Croatie), sur les arrivées internationales de la zone META en 2009 : 16,28%, (contre 8,66% en 2000). Meilleur exportateur algérien hors hydrocarbure