Données n L'infrastructure hydraulique de la wilaya de Tizi Ouzou est composée de 171 forages et puits, 24 sources, une station de dessalement à Tigzirt et 709 réservoirs. Le réseau d'adduction s'étend sur 1 600 km, celui de distribution sur 2 200 km et la capacité totale de stockage est de 202 750 m3. A cela, s'ajoute la plus grande infrastructure hydraulique de la région à savoir le barrage de Taksebt d'une capacité de 75 millions de m3. Selon l'unité de Tizi Ouzou de l'Algérienne des eaux, sur 1 249 428 habitants, 1 146 211 sont desservis ce qui donne un taux de couverture de 92%. Toutefois, cela ne signifie pas que tous les foyers desservis disposent de l'eau courante puisque, dans certaines localités, ce liquide ne coule des robinets que très rarement. C'est le cas par exemple de la région de Boudjima où les robinets sont la plupart du temps à sec. D'ailleurs, dans cette région comme dans tant d'autres qui souffrent du problème, les familles recourent à la réalisation de puits où s'approvisionnent à l'eau de source. Pour cette dernière, la direction de l'hydraulique a recensé 121 sources importantes qui assurent un débit de 12,5 hm3/an destiné à l'alimentation en eau potable de certains villages de la wilaya. Le volume total mobilisé par les sources est de 16 hm3. En terme d'apport des eaux souterraines, forages et puits se classent en première position car fournissant 72% de l'eau potable. Suivent les eaux de surface (prises sur barrages et oueds) avec 19% puis les sources qui en fournissent 8%. Les eaux dessalées ne représentent que 1% de l'eau potable produite dans la wilaya. Selon la DHW, la dotation journalière des habitants de la wilaya en eau potable est de 100,04 l/j/habitant, ce qui donne un taux de 67%. Côté potentialités hydriques, des chercheurs de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou et après étude de la chaîne du Djurdjura, qui est de morphologie karstique très enveloppée (contient du calcaire), ont conclu que le Djurdjura «recèle des potentialités importantes comme en témoigne l'émergence de nombreuses sources qui bordent les massifs». Il est possible d'observer dans le Djurdjura des gouffres profonds hydrauliquement actifs comme celui d'Aswel d'une profondeur de plus de 1 000 mètres et des émergences de sources à débits importants dont certains supérieurs à 1 m3/sec, les chercheurs notent que cette chaîne calcaire permet une absorption très rapide des eaux des précipitations (2 000 mm/an de neige et de pluie sur les sommets).