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Les champions «maudits» payent de leurs actes
Le dopage, un jeu où tout le monde triche
Publié dans La Tribune le 20 - 07 - 2008

Après Ben Johnson, champion olympique à Séoul, Catherine Krabbe, championne d'Europe, Floyd Landis, vainqueur du Tour de France, Alexander Vinokourov le Kazakh, les Américains Maurice Green et Marion Jones, c'est Justin Gatlin, recordman du 100 m, qui est récemment accusé de dopage. Les contrôles positifs se multiplient et la liste des champions «maudits» s'allonge de compétition en compétition. Nouveau phénomène qui ronge le sport, nouvelle mode ou juste une envie de briller, le dopage connaît une recrudescence au plus haut niveau depuis une vingtaine d'années.
Quand, en 1896, Pierre de Coubertin organisa à Athènes les premiers jeux Olympiques des temps modernes, nul ne s'était soucié de savoir si les performances des athlètes avaient été réalisées avec ou sans produits dopants.
Les tests antidopage n'existaient pas encore, et les méthodes d'analyse chimique permettant de détecter les substances dopantes étaient inconnues. Ce n'est qu'à partir de 1879 que les premiers cas avérés de dopage sont apparus. À l'époque, tous les produits étaient bons pour s'assurer la victoire, et personne ne s'en offusquait. On ne peut s'étonner, toutefois, que 1988 reste comme un des grands tournants avec la mise en accusation de plusieurs champions tels que Delgado ou Ben Johnson. Depuis, les plus grands vainqueurs, dans toutes les disciplines, se font parfois prendre la main dans le sac.
Le recours à des produits dopants sera toujours traqué lors du Tour de France
La première affaire de tricherie remonte à 1967. Sur les pentes du Ventoux lors de la 13e étape, Tom Simpson s'effondre et décède peu de temps après. Jamais certifiée, la thèse des produits dopants semble très crédible.
Ce drame pousse les organisateurs du Tour de France à instaurer les contrôles dès l'année suivante. Pourtant, en 1988, le maillot jaune, Pedro Delgado, est contrôlé positif, mais le produit ne figure pas sur la liste de l'UCI (Union cycliste internationale) et le coureur bénéficie d'un non-lieu.
Dix ans plus tard, l'affaire Festina voit Richard Virenque sérieusement impliqué dans ce scandale révélé par l'arrestation du soigneur de Festina, Willy Voet, en possession de produits dopants. Un an après, le champion américain, Lance Armstrong, est contrôlé positif aux glucocorticoïdes, néanmoins, grâce à une prescription médicale, il n'est pas inquiété. Cette année-là, il remporte la première de ses sept victoires sur le Tour de France.
En 2002, le maillot jaune, encore, Igor Gonzalez de Galdeano, est contrôlé positif, mais l'UCI valide une autorisation thérapeutique.
Ben Johnson, le banni de Séoul devient entraîneur
Le Canadien Ben Johnson, index pointé vers le ciel, jette un regard dédaigneux sur ses adversaires, Carl Lewis, Calvin Smith (États-Unis) et Linford Christie (Grande-Bretagne). Ce 24 septembre 1988 à Séoul, il remporte le 100 m… Mais, un test révélait des traces de stéroïdes anabolisants dans l'urine du sprinter canadien Ben Johnson, médaillé d'or au 100 m et vedette des Jeux. Cette nouvelle, annoncée par le Comité international olympique (CIO), a eu l'effet d'une véritable bombe au sein du public. Quoi ? Du dopage au Canada ? On avait laissé les si beaux et si nobles jeux Olympiques être salis par un tricheur ? Le public canadien était à la fois étonné, choqué et honteux. Privé de sa médaille olympique du 100 m à Séoul en 1988 pour dopage, Ben Johnson fait son retour.
Le Canadien, âgé de 45 ans, sera présent à la réunion en salle de Leipzig le 9 février comme entraîneur d'un jeune sprinteur. Il a été aux côtés du jeune espoir du sprint canadien Brandt Fralick, 20 ans, qui possède un chrono personnel à 10”94. Le Canadien avait créé le plus gros scandale de l'histoire olympique en faisant l'objet d'un contrôle antidopage positif au stanozolol après son record du monde (9”79) en finale des Jeux de Séoul. Il avait été suspendu à vie après un second contrôle en 1993.
Katrin Krabbe, l'autre grande victime du dopage
Concourant sous les couleurs de la République démocratique allemande, elle entame sa carrière internationale lors des Mondiaux juniors de 1988 où elle réussit l'exploit de remporter cinq médailles d'or. En 1990, à Split, elle remporte trois titres européens, les deux titres du sprint et le relais 4x100 m. L'année suivante, elle réalise de nouveau le doublé sur le sprint lors des Mondiaux de Tokyo.
Elle figure parmi les grandes favorites pour les jeux Olympiques d'été de 1992 à Barcelone. Or, pendant une campagne d'entraînement en Afrique du Sud, trois athlètes allemandes, dont Krabbe et Grit Breuer, une autre grande vedette de l'athlétisme allemand, présentent un échantillon identique lors d'un contrôle urinaire.
Elle est ensuite convaincue de dopage, tout comme Grit Breuer. Elles sont testées positives au clenbuteral, substance interdite. Sa défense reposait sur un traitement pour soigner l'asthme, en disant qu'elle était victime d'un complot en raison de son passé d'ex-athlète de la République démocratique allemande. Elle avait toujours défendu les instances sportives de son ex-pays, sa qualité de sportive de haut niveau lui ayant octroyé une vie de privilèges. Tout d'abord condamné à un an de suspension par la fédération allemande, sa peine sera prolongée de deux nouvelles années par l'IAAF, ce qui mettra un terme à sa carrière sportive.
Marion Jones condamnée à six mois de prison
L'athlète Marion Jones, la star déchue des jeux Olympiques de Sydney après avoir avoué s'être dopée, a été condamnée à six mois de prison pour avoir menti à la justice américaine. La peine a été annoncée par le juge Kenneth Karas du tribunal de district de White Plains, dans la grande banlieue new-yorkaise. Jones avait plaidé coupable des deux chefs d'accusation retenus à son encontre, lors de son procès en octobre dernier. C'est durant l'audience qu'elle avait aussi reconnu, en larmes, avoir consommé des stéroïdes, mesurant totalement la gravité de ces offenses, et elle était profondément désolée, elle, l'ancienne quintuple médaillée olympique de Sydney en 2000. Elle a perdu tous ses trophées olympiques et mondiaux depuis ses aveux.
Marion Jones a de nouveau fondu en larmes en priant la justice de ne pas la séparer de ses deux jeunes garçons.
Le juge l'a condamnée à six mois de prison pour avoir menti sur son recours à la THG, une hormone de synthèse puissante fabriquée par le laboratoire californien Balco, et à deux mois de prison pour avoir dit tout ignorer d'une fraude bancaire impliquant son ancien compagnon, l'ancien recordman du monde du 100 m, Tim Montgomery.
Les deux peines sont concomitantes, seule la plus lourde est purgée. Jones, âgée de 32 ans, est l'une des plus grands stars du sport international à avoir admis s'être dopée. Ses trois titres olympiques (100, 200, 4x400 m) et deux médailles de bronze (4x100 m, longueur) glanés à elle, Sydney lui ont été retirés par le Comité international olympique.
Alexander Vinokourov en retraite depuis sa suspension pour dopage
Le Kazakh Alexander Vinokourov a pris officiellement sa retraite depuis sa suspension pour dopage sur le dernier Tour de France, laquelle durera jusqu'à la fin du tour 2008. Ce dernier aurait repris l'entraînement, selon l'Union cycliste internationale (UCI), laquelle s'autorise d'ailleurs à réclamer éventuellement au Tribunal arbitral du sport (TAS) l'alourdissement de la sanction, trop légère à son goût. L'UCI a introduit un appel auprès du TAS. Mais, en raison de la confirmation de la retraite de Vinokourov, la procédure n'a pas été accélérée. S'il manifestait l'intention de reprendre la compétition, la procédure sera réactivée. Alexandre Vinokourov avait confié à l'occasion de la Lurentine Kivilev, courue en hommage à son compatriote Andrei Kivilev décédé en 2003 sur Paris-Nice, et qu'il avait d'ailleurs remportée, qu'il effectuait trois sorties par semaine. La fédération kazakhe, qui avait prononcé la sanction d'un an à l'encontre de Vinokourov alors qu'il encourait le double, avait précisé par la voix de son président qu'elle laissait par cette clémence la possibilité au coureur de participer aux Jeux de Pékin. Alexandre Vinokourov semble s'y préparer, mais l'UCI n'est pas disposée à le laisser faire. Par ailleurs, outre le bannissement de Vinokourov, les dirigeants du Tour de France ont décidé d'exclure de l'édition 2008 l'équipe Astana, son joker Alberto Contador, ainsi que le Belge Tom Boonen. Ce qui n'a pas dissuadé les amateurs des résultats précoces et des grands exploits de renoncer à leurs méthodes de tricherie préférées. Le Tour continue d'être entaché de tricherie. Depuis l'affaire Festina en 1998, il a beaucoup souffert des tricheries et continue de l'être.
Ski alpin, interdiction à vie de trois des quatre skieurs autrichiens
Le TAS a rejeté l'appel de Johannes Eder, Jürgen Pinter et Martin Tauber, trois des quatre skieurs autrichiens bannis à vie par le Comité international olympique (CIO) en avril 2007 pour leur implication dans le scandale de dopage des JO de Turin en 2006. Le tribunal, qui a conduit les auditions début novembre 2007, a, en revanche, revu la sanction prononcée par le CIO à l'encontre du quatrième skieur de fond, Roland Diethard, 34 ans, dont la suspension à vie est ramenée à une interdiction de participer aux jeux Olympiques jusqu'à l'édition 2010 incluse. Le jury du TAS a jugé les quatre skieurs coupables de possession de méthodes interdites. Eder a, en outre, été reconnu coupable d'usage d'une méthode prohibée. En l'absence de circonstances atténuantes pour trois d'entre eux, le TAS a confirmé la sanction du CIO. En revanche, Diethard, qui a été entendu par un jury différent de ses trois coéquipiers, a bénéficié de la clémence du tribunal, en raison de son arrivée tardive sur les lieux où se sont déroulés les faits, soit la veille de la première perquisition de la police italienne. Les carabiniers avaient saisi, dans le chalet où résidaient les skieurs à Pragelato, une importante quantité de matériel destiné à réaliser et encadrer des transfusions sanguines, interdites par le code mondial antidopage -seringues, poches de sang, appareils de mesure. Après plus d'un an d'enquête, le CIO avait disqualifié les quatre skieurs de fond et deux biathlètes, Wolfgang Perner et Wolfgang Rottmann, et les avait bannis à vie de toute participation aux jeux Olympiques.
Diego Maradona, El pibe de Oro transformé en ruine
Alors qu'il joue à Naples, le numéro 10 argentin est contrôlé une première fois positif à la cocaïne. Il est alors suspendu quinze mois. Maradona fait son retour et parvient à être sélectionné avec l'équipe d'Argentine pour la Coupe du monde 1994. Après avoir marqué un but splendide contre la Grèce, il subit un contrôle positif à l'éphédrine et se retrouve exclu de la compétition. Il est encore suspendu puis effectue un nouveau come-back en Argentine avant de mettre un terme à sa carrière en 1997. Diego Maradona est exclu du Mondial après un contrôle positif à l'éphédrine. Alors qu'il connaissait des problèmes de toxicomanie, il avait été contrôlé positif à la cocaïne en mars 1991 après un match avec Naples en championnat d'Italie. Il le sera à nouveau en 1997. Après un contrôle positif à l'éphédrine, il est exclu du Mondial 1994, aux Etats-Unis. Depuis 1991, Maradona avait été une multiple fois contrôlé positif à la cocaïne. Ses cures de désintoxication, son excès de poids et ses différentes frasques ont émaillé l'actualité depuis sa retraite en 1997. Il anime aujourd'hui une émission de variétés qui bat des records d'audience à la télévision argentine et a été commentateur sportif pour la télévision espagnole à l'occasion du Mondial 2006.
Svetlana Kuznetsova et Mariano Puerta, les représentants du tennis
Vainqueur de l'US Open en 2004, Kuznetsova est contrôlée positive à l'éphédrine en janvier 2005. Toutefois, le contrôle intervient lors d'une compétition non officielle et ne donne lieu à aucune poursuite. La joueuse russe a donc pu reprendre sa marche en avant vers d'autres victoires. Kuznetsova devenait donc la 5e joueuse mondiale positive à l'éphédrine. La cellule antidopage de la Communauté française a assuré le contrôle des quatre sportives qui participaient au tournoi. Il y a un problème pour Kuznetsova. Il a été découvert de l'éphédrine, un broncho-dilatateur interdit selon les prescriptions de l'Agence mondiale antidopage…
Mme Kuznetsova reste présumée innocente. Elle a demandé une contre-expertise.
C'est à la fédération concernée d'assurer le «disciplinaire» sur le plan sportif au terme d'une procédure respectant les droits de la défense… Soit l'éphédrine a été prise pour améliorer ses performances physiques par l'augmentation de la capacité pulmonaire, soit c'est la conséquence de l'absorption de médicaments qu'elle a pris de manière légitime pour se soigner d'une infection dont elle souffrait. De son côté, l'Argentin Puerta, finaliste du tournoi de Roland-Garros en 2005 contre Rafael Nadal, est contrôlé positif à l'étiléfrine, six mois plus tard. Condamné à huit ans de suspension, il a vu sa peine récemment réduite à deux ans par le Tribunal arbitral du sport. Récidiviste, il fait partie d'une liste de cinq tennismen argentins contrôlés positifs ces cinq dernières années. Contrôlé positif à un stimulant en 2005 après sa finale perdue à Roland-Garros 2005, le joueur, récidiviste, est suspendu pour huit ans par la Fédération internationale de tennis.
Cette décision a été réduite à deux ans en juin dernier par le TAS.
Les bannis sont de retour
Bannis pour des raisons de dopage, Chambers est sur le point de revenir sur les pistes. La Grecque Thanou souhaite également prendre part aux prochains JO. Thanou et Dwain Chambers deux bannis pour dopage du monde de l'athlétisme, sont sur le chemin du retour. La sprinteuse grecque souhaite participer au relais du 4x100 m de son pays lors des prochains jeux Olympiques, alors que le Britannique espère une clémence de la Haute Cour de justice pour pouvoir participer aux JO 2008 de Pékin. Il sera la vedette des sélections britanniques pour les Jeux de Pékin, de vendredi à aujourd'hui à Birmingham, au grand désespoir des responsables. Les deux bannis sortent d'une période de suspension de deux ans pour dopage. La médaillée de bronze sur 100 m aux Championnats du monde à Edmonton en 2001 veut revenir sur les tartans. La Grecque qui a été suspendue deux ans pour ne pas s'être présentée lors de contrôles antidopage reconnaît, cependant, qu'elle n'est pas au top de sa forme. Même si elle n'est pas sélectionnée pour le relais grec, Thanou compte bien recevoir une médaille d'or olympique cette année… celle de Marion Jones. En effet, la sprinteuse américaine s'est vu retirer ses médailles après sa condamnation pour parjure (toujours pour une histoire de dopage !) La médaille d'or du 100 m dames de Sydney reviendrait donc à l'athlète Hélène qui avait terminé deuxième derrière Jones.
Justin Gatlin n'a aucune chance de pouvoir défendre son titre à Pékin
De son côté, l'Américain Justin Gatlin, suspendu quatre ans pour dopage, joue la suite de sa carrière, notamment pour défendre son titre du 100 m aux jeux Olympiques de Pékin devant le Tribunal arbitral du sport délocalisé pour l'occasion à New York.
Les trois arbitres du TAS auront deux appels à considérer : celui de Gatlin contre l'Agence antidopage américaine (USADA) qui a réduit en janvier sa suspension de huit à quatre ans, une peine que le sprinter considère encore trop lourde… et celui de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) qui conteste cette mansuétude et voudrait voir l'Américain «re»banni pour huit ans.
Le TAS pourra donc réduire la peine, jouer le statu quo, mais aussi durcir la sanction à l'encontre du champion olympique qui espère que son statut de témoin à charge dans le procès de l'ancien entraîneur Trevor Graham influencera positivement le jury en sa faveur. A 26 ans, Gatlin joue son va-tout lors de ces deux jours d'audience prévus dans un cabinet d'avocats new-yorkais, comme ce fut le cas en mars pour l'appel au TAS du cycliste américain Floyd Landis. Son but est d'écoper d'une peine de deux ans maximum qui, grâce à la suspension déjà purgée, lui permettrait techniquement de participer aux JO de Pékin (8-24 août). Après avoir saisi la justice sans obtenir gain de cause, le champion olympique du 100 m à Athènes n'a pratiquement plus aucune chance de pouvoir défendre son titre à Pékin.
Le coach Trevor Graham banni à vie par l'agence américaine antidopage
L'entraîneur d'athlétisme Trevor Graham, qui fut notamment en charge de Marion Jones, de Tim Montgomery et de Justin Gatlin, a été banni à vie, mardi par l'agence américaine antidopage (USADA), de toutes fonctions l'impliquant dans le monde sportif.
Alors que la prise de drogue par des athlètes constitue une faute grave et doit être punie durement, la participation d'un entraîneur est encore plus répréhensible et doit être traitée de la manière la plus sévère.
Ce crime est qualifié d'«odieux», le fait qu'un entraîneur use de sa position pour faciliter la recherche et la prise de drogue à ses athlètes. Fin mai, un jury de San Francisco avait reconnu Trevor Graham coupable d'avoir menti à des agents fédéraux, qui enquêtaient sur des affaires de dopage.
En revanche, le technicien, natif de la Jamaïque, installé en Caroline du Nord depuis 1993, avait bénéficié d'un vice de procédure concernant deux autres chefs d'inculpation, notamment sur le fait qu'il aurait initié et facilité la prise par certains de ses athlètes de produits dopants. Néanmoins, la sanction prise par l'USADSA va lui interdire de participer de près ou de loin à toute compétition ou activité organisée par le Comité olympique américain, la Fédération américaine d'athlétisme, la Fédération internationale d'athlétisme ou tout autre organisme qui participe au programme de l'Agence mondiale antidopage. Graham, 44 ans, avait contribué à lancer le scandale lié au laboratoire Balco en fournissant aux autorités antidopage américaines une seringue contenant un produit dopant jusqu'alors indétectable.
M. G.


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